Can. 2013. Drame de Sébastien Pilote avec Gabriel Arcand, Gilles Renaud, Lucie Laurier. Un éleveur d'agneaux décide de démanteler sa ferme et de vendre la maison familiale afin d'aider financièrement sa fille aînée en instance de divorce. Portrait très juste d'un agriculteur à la croisée des chemins. Récit économe, ouvert aux interprétations. Style précis, quasi documentaire. Paysages magnifiques. G. Arcand sobre et poignant. (sortie en salle: 15 novembre 2013)
Un éleveur d'agneaux décide de démanteler sa ferme et de vendre la maison familiale afin d'aider financièrement sa fille aînée en instance de divorce. Portrait très juste d'un agriculteur à la croisée des chemins. Récit économe, ouvert aux interprétations. Style précis, quasi documentaire. Paysages magnifiques. G. Arcand sobre et poignant. (sortie en salle: 15 novembre 2013)
Dans la veine de l'admirable LE VENDEUR, Sébastien Pilote trace un autre portrait très juste d'un père aimant appelé à remettre en question le travail qui l'a toujours défini. Librement inspiré du "Père Goriot" de Balzac et du "King Lear" de Shakespeare, le récit économe, nuancé, ouvert aux interprétations, exprime avec une rare empathie la vie difficile des agriculteurs d'aujourd'hui. Épousant le rythme du travail de la terre, le film déroule de magnifiques paysages ruraux baignés d'une douce lumière dorée, en violent contraste avec les étendues blanches à perte de vue du VENDEUR. La mise en scène précise, au style quasi documentaire, évoque par ailleurs celle du MARÉCAGES de Guy Edoin, sur un sujet voisin. Optant pour la sobriété dans sa composition d'un fermier taiseux mais sensible, Gabriel Arcand (POST MORTEM) atteint des sommets d'émotion dans une scène poignante avec sa fille cadette, incarnée avec une égale subtilité par Sophie Desmarais (SARAH PRÉFÈRE LA COURSE). En fidèle ami du protagoniste, Gilles Renaud vient apporter une note d'humour bienvenue à cette prenante élégie pastorale.
Texte : Louis-Paul Rioux
Norbert Creutz - Le Temps
Le titre laisse craindre un film «à programme», mais il n’en est rien. Sur son rythme tranquille, LE DÉMANTÈLEMENT se dévoile petit à petit, déployant une sacrée envergure. (...) De la répétition générale chez un voisin jusqu’au rituel fatidique, le film approfondit son tableau.
Véronique Harvey - 24 Heures
Démantèlement personnel bien avant celui de la terre, ce long métrage divise les gens quant aux motivations de (...) Gaby. Alors que certains y verront de la déraison, d'autres y verront une libération pour cet homme qui pourra enfin prendre son envol.
Gabriel Arcand - Voir
"Ce dont je suis le plus fier, c’est lorsque je me confonds avec les vrais producteurs de moutons de la région qui sont venus faire de la figuration. Le tableau est uniforme: l’acteur ne déteint pas. Je salue d’ailleurs Sophie Lefebvre, costumière géniale, qui a un oeil fantastique."
Manon Dumais - Voir
Bénéficiant de la superbe et lumineuse photographie de Michel La Veaux, LE DÉMANTÈLEMENT évoque par son souffle lyrique, la majesté de ses paysages et la solitude de son personnage un western contemplatif que n’aurait pas renié Clint Eastwood.
Sébastien Pilote - Métro
"J'avais envie d'exploiter son regard foudroyant, sa photogénie très américaine. (...) [Gabriel Arcand] est un acteur intéressant, souvent associé à quelque chose de plus austère. Là, je voulais le voir sourire. Je me suis dit que si on le faisait sourire, les femmes tomberaient toutes amoureuses de lui!"
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
[La] mise en scène [de Pilote] est portée par un souffle quasi épique dominé par des paysages remarquables (...) à perte de vue. Ne craignant pas de ralentir le rythme de la narration, le cinéaste s’intéresse à ce qui entoure ses personnages: leur milieu est nécessaire à la compréhension que l’on a d’eux.