Fr. 2012. Comédie dramatique de Philippe Le Guay avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa. Un comédien populaire, qui veut faire ses débuts à la mise en scène, se rend sur l'Île de Ré afin de convaincre un collègue aigri de jouer avec lui dans "Le Misanthrope" de Molière. Habile variation contemporaine de la célèbre pièce. Hommage vibrant au théâtre et aux comédiens. Réalisation discrète, aux notes bucoliques. Excellents acteurs. (sortie en salle: 3 mai 2013)
Un comédien populaire, qui veut faire ses débuts à la mise en scène, se rend sur l'Île de Ré afin de convaincre un collègue aigri de jouer avec lui dans "Le Misanthrope" de Molière. Habile variation contemporaine de la célèbre pièce. Hommage vibrant au théâtre et aux comédiens. Réalisation discrète, aux notes bucoliques. Excellents acteurs. (sortie en salle: 3 mai 2013)
Après avoir dirigé Fabrice Luchini dans LES ANNÉES JULIETTE, LE COÛT DE LA VIE et LES FEMMES DU 6e ÉTAGE, Philippe Le Guay refait équipe avec l'acteur à l'occasion de cet hommage vibrant mais lucide à l'art théâtral et aux comédiens, d'après une idée originale de Luchini. Le film célèbre amoureusement la plume raffinée et l'esprit acéré de Molière, dont la célèbre pièce, créée en 1666, fait ici l'objet d'un habile jeu de miroirs, surtout en ce qui a trait au personnage de Serge, désabusé, reclus, intransigeant, hautain comme son idole Alceste. La relation d'amitié de ce dernier avec Philinte/Gauthier s'éloigne toutefois du modèle, prenant plutôt une tournure à la JULES ET JIM lorsqu'entre en scène une jolie divorcée italienne, campée avec aplomb par Maya Sansa, mais qui a peu à voir avec la Célimène de la pièce. La réalisation discrète, aux notes bucoliques, met en valeur le jeu inspiré de Luchini, qui se met en bouche avec un évident plaisir les alexandrins qu'il admire tant. Dans un rôle plus tragi-comique, Lambert Wilson est lui aussi excellent en acteur opportuniste qui utilise à mauvais escient la méthode de l'Actor's Studio, avec des résultats souvent hilarants.
Texte : Louis-Paul Rioux
Olivier Delcroix - Le Figaro
S'il y a de l'amertume, de la noirceur, (...) cette âpreté est tamisée par la douceur océane, et une légèreté constante. ALCESTE À BICYCLETTE est une balade souriante dans les lumières douces de l'hiver. On sent le vent et la pluie, le temps qui passe et tourne les pages du Misanthrope indéfiniment repris.
Manon Dumais - Voir
(...) l’intérêt du film demeure la cruelle joute verbale à laquelle se livrent Fabrice Luchini, admirable en acteur aigri (...), et Lambert Wilson, d’une grande générosité en précieux ridicule. (...) Le Guay leur met en bouche de délectables considérations sur le genre humain et le théâtre.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Without any dramatic twists or celluloid tricks, this simple story about a pair of veteran actors getting together to read Molière in the French countryside strikes a touching and humorous tone.
Alain Grasset - Le Parisien
Si ce tandem fonctionne à merveille, c’est qu’on se régale d’entendre les deux hommes se provoquant sur la langue de Molière et des dialogues modernes drôles et souvent féroces sur leur métier. Et l’on éprouve un énorme bonheur à les voir pédaler sur «À bicyclette», la chanson d’Yves Montand.
Thomas Sotinel - Le Monde
Le scénario fait (...) entendre de longs extraits du texte de Molière, et les alexandrins surplombent les dialogues triviaux qu'échangent les deux hommes. (...) Lambert Wilson (...) se tire avec brio d'un très mauvais pas, (...) montrer qu'il est un excellent comédien en interprétant le rôle d'un acteur médiocre.
Jean-Philippe Guerand - Le Nouvel Observateur
[C'est un] duel à fleurets mouchetés auquel se livrent (...) Wilson et (...) Luchini. (...) ALCESTE À BICYCLETTE offre à ces deux virtuoses des dialogues brillants dont ils se régalent, parfois jusqu’à l’ivresse. Leur jubilation est contagieuse et l’œuvre de Molière en sort vigoureusement régénérée.
Arnaud Schwartz - La Croix
Le spectateur ne boudera certainement pas son plaisir devant certaines scènes - notamment celles où les deux comédiens cherchent le bon ton et s’asticotent avec un art consommé de l’hypocrisie et de la perversion. (...) La construction du film aurait [toutefois] gagné à être resserrée et certaines circonvolutions évitées.
Julien Welter - L'Express
Après LES FEMMES DU 6e ÉTAGE, Philippe Le Guay signe une petite comédie réjouissante sur le métier d'acteur, l'amour et l'hypocrisie des hommes. Même si le scénario (...) est souvent transparent, Luchini boit du petit-lait avec les mots de son auteur favori. Il n'est donc pas interdit de savourer.