Can. 2011. Drame de Philippe Falardeau avec Mohamed Fellag, Sophie Nélisse, Émilien Néron. Un Algérien en attente du statut de réfugié obtient par ruse le poste de remplaçant d'une institutrice montréalaise qui s'est pendue dans la classe de ses élèves de sixième année. Adaptation intelligente et touchante d'une pièce d'Évelyne de La Chenelière. Grand sens de l'humanisme, non dénué d'humour. Réalisation précise. Interprétation sobre et sensible. (sortie en salle: 28 octobre 2011)
Un Algérien en attente du statut de réfugié obtient par ruse le poste de remplaçant d'une institutrice montréalaise qui s'est pendue dans la classe de ses élèves de sixième année. Adaptation intelligente et touchante d'une pièce d'Évelyne de La Chenelière. Grand sens de l'humanisme, non dénué d'humour. Réalisation précise. Interprétation sobre et sensible. (sortie en salle: 28 octobre 2011)
Dans la veine de C'EST PAS MOI, JE LE JURE!, Philippe Falardeau poursuit son exploration de l'univers de l'enfance dans cette adaptation intelligente et touchante de la pièce solo "Bachir Lazhar" d'Évelyne de la Chenelière. À la différence que le récit, sur le deuil, la culpabilité, la transmission du savoir et la situation actuelle de l'éducation au Québec, emprunte ici le point de vue adulte de l'enseignant improvisé, un immigré maghrébin courageux, cultivé et dévoué qui, à l'instar de ses élèves, souffre en silence de l'absence d'êtres aimés. D'où un drame d'un grand humanisme, non dénué d'humour, dont la conclusion a le grand mérite d'être nuancée et réaliste. La mise en scène sans fioriture du réalisateur de CONGORAMA met en valeur le jeu sensible et sobre de l'humoriste Fellag, ainsi que celui des jeunes et doués Sophie Nélisse et Émilien Néron, fort bien dirigés. Danielle Proulx s'illustre également en directrice d'école compréhensive et ferme, tandis que Brigitte Poupart est attachante dans le rôle de l'institutrice énamourée du protagoniste, même si leur histoire est quelque peu abandonnée en cours de route par Falardeau.
Texte : Louis-Paul Rioux
Élie Castiel - Séquences
Le film atteint dès le début sa vitesse de croisière et à partir de ce moment, ne se permet plus de temps morts. La mise en scène s'accapare de l'écran et ne cesse d'exister de scène en scène, assurant une permanence narrative riche en variations.
Boyd van Hoeij - Variety
(...) Falardeau (...) demonstrates a deft touch with child performers, while mono-monikered Algerian thesp Fellag (...) turns in a dignified performance that nonetheless feels just a smidgen too safe. Supporting cast is tip-top.
Odile Tremblay - Le Devoir
Ici, la parole est reine et l'émotion, jamais tirée du côté du mélo. Tout cela sur une mise en scène délicate, des effets de caméra collés au ton réaliste (...). Ajoutez l'excellente musique de Martin Léon, qui apporte une poésie supplémentaire à un film placé sous le signe de l'envol.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Filmée avec un mélange (...) de pudeur et d’intensité dramatique, [la scène d’ouverture] donne (...) le ton à ce film lumineux (...), qui aborde avec (...) délicatesse (...) des thèmes aussi sérieux que (...) l’immigration et la culpabilité.
Marc-André Lussier - La Presse
Falardeau construit (...) chaque plan avec méticulosité, chaque détail révélant subtilement le contexte psychologique dans lequel évoluent les protagonistes. On souligne au passage la qualité de la photographie (...) [et] du montage.
Brendan Kelly - The Gazette
It remains a surprisingly simple story in many ways and the power of the film comes from Falardeau’s decision to cut to the essence of this drama. There may be more characters than the original stage version but nothing is superfluous here.
Sandra Dieujuste - 24 Images
Dans ce lien né d'une tragédie mutuelle se puise (...) l'inspiration de la vaincre, qui préserve MONSIEUR LAZHAR de sombrer dans la lourdeur tout en maintenant sa gravité: c'est ce souffle que l'on retiendra de cette rencontre, dont la sereine beauté irradie l'oeuvre.
Pascale Gauthier - 24 Heures
Sous cette apparence de simplicité, ce long métrage naturaliste et sobre s'avère finement tricoté, laissant les émotions émaner des acteurs plutôt que d'user d'artifices pour nous les imposer. Notons d'ailleurs l'incarnation touchante et subtile de M. Lazhar par (...) Fellag.
Kevin Laforest - Hour Community
There is much to love in this film: the confident storytelling (...); the elegant cinematography (...); Fellag’s immensely engaging lead performance and (...) the exceptionally (...) touching performances by Sophie Nélisse [and] Émilien Néron.
Manon Dumais - Voir
M. LAZHAR impressionne par la finesse de sa réflexion sur le deuil, l’immigration et l’enseignement tout autant que par la puissance de l’émotion qui s’en dégage [et est] remarquablement interprété par le charismatique Fellag.
Nicolas Gendron - Ciné-Bulles
L'essence de l'oeuvre repose certes sur la chronique d'une mort violente et de ses dommages collatéraux, mais plus que tout, sur les (sur)vivants et leur furieuse envie d'un mot d'amour, d'une caresse. En cela, MONSIEUR LAZHAR accomplit merveilleu- sement ses devoirs.
Par : Jason Plante, Gatineau
A ma premiere ecoute, je trouvais le film un peu trop pretencieux (decrivant le quebecois moyen) et me disait: "Lazhar, va enseigner dans une autre ecole, celle-la n'en vaut meme pas la peine!!!". MAIS, au final, ca ne peut que deboucher sur cette finale, tristounette, et on se demande qui a vraiment raison (On est au Canada, moutarde noire!!!). De plus, des son plus jeune age, Sophie Nelisse alla se faire remarquer, plus tard, dans des hauts calibres de productions. Distribution cinq etoiles, et histoire a se raconter entre amis, des vrais, qui disent les vraies choses en face!!!
J'attribue à ce film la Cote