É.-U. 2007. Film d'essai de Todd Haynes avec Cate Blanchett, Heath Ledger, Marcus Carl Franklin. La vie, la carrière et les tourments de Bob Dylan, à travers les différentes facettes de l'homme. Oeuvre ambitieuse, intrigante et d'un grand raffinement. Savant amalgame narratif aux nombreuses touches oniriques et référentielles. Réalisation d'une grande maîtrise. Interprétation d'ensemble d'un naturel déconcertant. (sortie en salle: 30 novembre 2007)
La vie, la carrière et les tourments de Bob Dylan, à travers les différentes facettes de l'homme. Oeuvre ambitieuse, intrigante et d'un grand raffinement. Savant amalgame narratif aux nombreuses touches oniriques et référentielles. Réalisation d'une grande maîtrise. Interprétation d'ensemble d'un naturel déconcertant. (sortie en salle: 30 novembre 2007)
Ce cinquième long métrage de Todd Haynes est un hybride d'une étrange beauté, en équilibre parfait entre calcul et expérimentation, poésie et narration, esthétisme et substance. Sorte de film-somme précoce, cette biographie sublimée de Bob Dylan, où ce nom n'est incidemment jamais mentionné, renvoie en effet aux films antérieurs du cinéaste (POISON, SAFE, FAR FROM HEAVEN, VELVET GOLDMINE) et au thème qui les cimente: l'aliénation. La force de l'ensemble tient beaucoup à la cohérence du collage composé d'éléments narratifs en apparence hétéroclites, l'un évoquant le documentaire DON'T LOOK BACK, un autre le HUIT ET DEMI de Fellini, un autre le picaresque BOUND FOR GLORY, biographie par Hal Ashby de Woody Guthrie, maître à penser de Dylan. Plusieurs touches oniriques suggèrent pour chacune des six incarnations du chanteur une idée de voyage intérieur, de sorte que le film évite tous les écueils de la biographie traditionnelle. Au sein d'une distribution impeccable, Cate Blanchett et le jeune Marcus Carl Franklin se démarquent tout particulièrement.
Texte : François Lévesque
Alain De Repentigny - La Presse
(...) le chassé-croisé des sept «personnalités» de Dylan m'a un peu donné le tournis. (...) Heureusement, comme dans la vraie vie, la musique, chantée par Dylan ou par d'autres artistes inspirés, agit comme un baume. Les sept personnages de Todd Haynes touchent à la vérité de Dylan sans pour autant en faire un portrait réducteur. Chapeau.
Todd McCarthy - Variety
(...) I'M NOT THERE resembles a film a precocious grad student in musicology might make about a creative hero. Stylistically audacious in the way it employs six different actors and assorted visual styles to depict various aspects of the troubadour's life and career, the film nevertheless lacks a narrative and a center, much like the "ghost" at its core.
Martin Bilodeau - Le Devoir
On peut difficilement imaginer pari plus fou (...) que cette réflexion bio-kaléidoscopique sur (...) Bob Dylan. Pareillement, on trouvera difficilement, cette année, oeuvre de cinéma plus originale, plus accomplie, plus précise et plus pertinente que ce patchwork visuel et sonore, d'une beauté et d'une singularité à couper le souffle.
Ray Bennett - The Hollywood Reporter
Haynes directs all of these people and places with great flair, helped immensely by cinematographer Edward Lachman and his mostly inspired cast. (...) The film is said to have the endorsement of Dylan (...). But the film fits well with his singular ability to reinvent himself while really putting us nowhere nearer to fully understanding the man.
Kevin Laforest - Voir
I'M NOT THERE peut sembler exigeant (...), mais si vous démontrez la moindre appréciation à son égard, l'expérience s'avérera des plus gratifiantes. Tourné à Montréal et ses alentours l'an dernier, le film de Haynes est une véritable leçon de cinéma, toujours visuellement captivant et, bien sûr, doté d'une trame sonore géniale.
Ann Hornaday - The Washington Post
The resulting film (...) is a fascinating experiment (...). Often using real-life vignettes and Dylan's own quotations as his jumping-off point, Haynes has created an antidote to the "Behind the Music" chronology, delivering an absorbing, occasionally hallucinatory disquisition on how Dylan has brilliantly eluded his audience's projections.
Nicolas Crousse - Le Soir (Belgique)
D’une virtuosité souvent vertigineuse, quitte à perdre par moment le spectateur et à ne caresser dans le sens du poil que le public fan de Dylan, le film emporte l’adhésion. La bande originale, c’est bien la moindre des choses, est soufflante. (...) Dans le rôle du Dylan de 66, cuvée Blonde on blonde, Cate Blanchett fait des miracles.
Par : Lise LeRoux, Montréal
Je ne sais pas à qui s'adresse ce film mais surement pas aux fans de Bob Dylan. La première fois que je l'ai vu, ça avait mieux passé mais cette fois-ci, l'incarnation du jeune Dylan par un jeune noir m'a profondément énervé mais encore plus celle de la meilleur période de Dylan par Cate Blanchett qui ne convainc pas ni en homme encore moins en Dylan. Que dire de la bande sonore pleine de chansons ennuyeuses et inconnues. Je trouve que seul Heath Ledger s'en tire bien dans la période conservatrice du chanteur.
J'attribue à ce film la Cote