G.-B. 2007. Comédie dramatique de Mike Leigh avec Sally Hawkins, Eddie Marsan, Alexis Zegerman. À Londres, divers incidents ponctuent la vie d'une enseignante trentenaire et célibataire à l'optimisme inébranlable. Portrait de femme chaleureux, nuancé et coloré. Nombreuses touches d'humour. Mise en scène fluide. Interprétation remarquable de S. Hawkins. (sortie en salle: 24 octobre 2008)
À Londres, divers incidents ponctuent la vie d'une enseignante trentenaire et célibataire à l'optimisme inébranlable. Portrait de femme chaleureux, nuancé et coloré. Nombreuses touches d'humour. Mise en scène fluide. Interprétation remarquable de S. Hawkins. (sortie en salle: 24 octobre 2008)
L'Anglais Mike Leigh, radiographe des gens ordinaires dont il sait si bien débusquer la singularité (SECRETS AND LIES), signe ici son film le plus léger et le plus amusant depuis CAREER GIRLS. Le positivisme imperturbable de son héroïne, semblable à celui qu'affichait la mère avorteuse de VERA DRAKE, son oeuvre précédente, cache bien entendu un certain mal de vivre, qui flotte sous la surface. Or celui-ci ne contamine jamais le parcours de l'attachante protagoniste, constitué d'une suite de rencontres et de situations inusitées ou cocasses révélant autant sa personnalité ensoleillée que celle, orageuse ou ombragée, de ceux qui l'entourent. Ce portrait vivant d'une femme sans histoire se distingue par le regard chaleureux du cinéaste mais également par la performance remarquable de Sally Hawkins, pétillante à souhait dans ses tenues excentriques. Leigh privilégie à nouveau son approche rigoureuse et personnelle, basée sur de longs ateliers avec les acteurs. Les magnifiques scènes sculptées dans le réel, et les dialogues d'une grande vérité et d'une drôlerie contagieuse, attestent de la réussite de HAPPY-GO-LUCKY.
Texte : André Lavoie
Aleksi K. Lepage - La Presse
HAPPY-GO-LUCKY porte son titre à merveille: il s’agit effectivement d’une œuvre «hop la joie» dont on sort moralement apaisé, réconforté et curieux d’en apprendre sur la vie de ces gens qui nous entourent et que, distraits par mille choses, on finit par ne plus remarquer.
André Lavoie - Le Devoir
(...) la touche Leigh fait merveille, mélange d'improvisation - le travail se fait toujours en amont, pas devant la caméra - et de regard humaniste sur un univers complexe et imprévisible. Poppy est à ranger parmi les grandes héroïnes de son cinéma, déjà fort nombreuses et toutes très inspirantes.
Alex Masson - Première
Le réalisateur anglais (...) égaie son cinéma avec ce portrait d’une institutrice optimiste en toute circonstance. Mais il reste fidèle à sa vision d’une grisaille prolo (...). Et l’on finit par rire jaune en voyant cette Amélie Poulain made in England cacher, sous ses chaleureuses apparences, un vrai mal-être.
Olivier de Bruyn - Le Point
Certes, on peut préférer la veine noire de l'excellent Mike Leigh (NAKED, VERA DRAKE). N'empêche: même s'il n'atteint pas les sommets de la filmographie du cinéaste anglais, HAPPY-GO-LUCKY entraîne plus d'une fois dans son humour noir ravageur et témoigne de l'inspiration atypique de son auteur.
Pierre Murat - Télérama
Puisqu'on ne voit pas les gens tels qu'ils sont, autant apprendre à les regarder. Voilà à quoi servent les films de Leigh. À les observer avec attention, avec tendresse. C'est d'un autre oeil (...) que l'on considère toutes les silhouettes de la tragique comédie humaine que le cinéaste édifie de film en film. Ici, les rires de Poppy sont (...) des remèdes anti-indifférence.
Nicolas Schaller - Télé Ciné Obs
Au masque du détachement ou de la sinistrose, (Poppy) préfère (...) celui du sourire et de la générosité. Belle philosophie que Mike Leigh fait sienne, et avec quelle justesse, aidé par son actrice Sally Hawkins, dont l'interprétation subtile, bien qu'exaspérante à force de gloussements rieurs, prévient tout risque de mièvrerie.
Kevin Laforest - Voir
Le scénario (...) ne possède pas de véritable trame narrative. Pendant deux heures, on observe Poppy alors qu'elle prend un verre (...), fait du trampoline, suit des cours de conduite (...), prend des leçons de flamenco (...). Tout cela aurait facilement pu être d'un ennui mortel, mais le bonheur contagieux de Poppy (...) parvient à retenir notre intérêt.