Jap. 2006. Film d'animation de Satoshi Kon . Aidée de son alter ego onirique, une psychothérapeute tente de contrer un malfaiteur qui s'est emparé d'une machine à pénétrer les rêves. Récit de science-fiction labyrinthique offrant un délire d'images psychédéliques. Touches surréalistes et humoristiques. Rythme enlevé. Animation très fluide de type traditionnel sur fond de décors baroques en 3D. (sortie en salle: 24 août 2007)
Aidée de son alter ego onirique, une psychothérapeute tente de contrer un malfaiteur qui s'est emparé d'une machine à pénétrer les rêves. Récit de science-fiction labyrinthique offrant un délire d'images psychédéliques. Touches surréalistes et humoristiques. Rythme enlevé. Animation très fluide de type traditionnel sur fond de décors baroques en 3D. (sortie en salle: 24 août 2007)
Reconnu pour ses «animes» fluides aux récits complexes et aux dessins harmonieux à la ligne claire, Satoshi Kon (PERFECT BLUE, MILLENNIUM ACTRESS) s'attaque à un roman de science-fiction réputé inadaptable. Pari relevé. Le cinéaste insère de nombreuses touches surréalistes et humoristiques dans un conte labyrinthique et délirant sur les mondes parallèles, dont les pistes et les accès passent par la psychanalyse, Internet et le cinéma. Une technique précise et maîtrisée permet à Kon de faire évoluer allègrement ses personnages, très bien typés d'ailleurs, dans des décors baroques en 3D, tout en maintenant un rythme enlevé. Au final, le spectateur, surnageant dans un foisonnement d'images psychédéliques et largué entre logique du songe et astuces de la fiction, est en droit de se demander s'il n'a pas lui-même rêvé ce film.
Texte : Jean Beaulieu
Kevin Laforest - Voir
Le tout est visuellement superbe, l'animation étant riche et inventive du début à la fin, mais l'histoire (...) est tout aussi captivante, bien qu'elle porte souvent à confusion. Pour reprendre le cliché d'usage, PAPRIKA exige qu'on adopte une logique onirique, où les émotions et les pensées qu'inspire une scène priment sur son contexte.
Michaël Ghennam - Les Fiches du Cinéma
À l'instar de David Lynch, expert en la matière, le réalisateur japonais entreprend de réduire progressivement les limites entre l'onirique et le réel, pour en retranscrire finalement le chaos. Kon construit son récit sur une intrigue classique de thriller hi-tech, avec pour enjeu la «machine à rêves» comme arme potentielle.
Thomas Sotinel - Le Monde
Le rêve récurrent suit le parcours destructeur d'une espèce de carnaval peuplé de créatures monstrueuses ou exquises, et, à chaque fois que cette séquence est reprise, elle gagne en splendeur. (...) Mais la complexité du récit, son observance stricte de certains codes de la science-fiction et de l'anime obligent les non-initiés à une vigoureuse gymnastique.
Cécile Mury - Télérama
Réalisateur de PERFECT BLUE, troublant et labyrinthique polar, Satoshi Kon joue à nouveau brillamment ici sur la porosité du réel et les identités multiples. (...) Usant de la 3D pour donner à son délire la lumière dérangeante et implacable des cauchemars, il développe une narration tortueuse, fertile, plongée dans les méandres de l’inconscient. Une étonnante expérience surréaliste.
Hubert Niogret - Positif
Dans cette explosion visuelle, où la technique en trois dimensions permet d'aller encore plus loin pour structurer un espace qui se déstructure en permanence, l'invention et la virtuosité technique placent l'auteur parmi les plus grands du genre.
Samuel Douhaire - Libération
Un tel maelström visuel, aussi épuisant qu'enthousiasmant, d'une densité telle que deux visions n'ont pas suffi à en épuiser les richesses, aurait été impensable avec des acteurs. Pour l'occasion, Satoshi Kon a même recouru massivement aux images de synthèse (...), un vrai pari pour un créateur qui se définit comme «quelqu'un d'analogique».