É.-U. 2006. Science-fiction de Alfonso Cuaron avec Clive Owen, Julianne Moore, Clare-Hope Ashitey. Dans un futur rapproché où les Terriens sont devenus infertiles, un fonctionnaire doit escorter en lieu sûr une réfugiée enceinte afin d'éviter qu'elle ne soit déportée. Adaptation palpitante et riche d'un roman d'anticipation de P.D. James. Intrigue poétique à la fois pessimiste et humaniste. Mise en scène lyrique. Beau travail sur la lumière. Interprètes de haut calibre. (sortie en salle: 5 janvier 2007)
Dans un futur rapproché où les Terriens sont devenus infertiles, un fonctionnaire doit escorter en lieu sûr une réfugiée enceinte afin d'éviter qu'elle ne soit déportée. Adaptation palpitante et riche d'un roman d'anticipation de P.D. James. Intrigue poétique à la fois pessimiste et humaniste. Mise en scène lyrique. Beau travail sur la lumière. Interprètes de haut calibre. (sortie en salle: 5 janvier 2007)
Difficile, à première vue, d'imaginer oeuvre plus maussade et rugueuse que cette nativité apocalyptique tirée d'un roman de P.D. James. Derrière le voile des apparences toutefois, Alfonso Cuaron (Y TU MAMA TAMBIEN), né sous le soleil du Mexique, signe un thriller palpitant et éclairant, dont le pessimisme, souvent accablant, est transcendé par la poésie remarquable et l'humanisme subtil du scénario. Celui-ci avance par petits chocs successifs, au gré d'une fuite en avant qui allie action et réflexion. L'ensemble est porté par des images fortes (les convois de réfugiés en cages expédiés à la mort évoquent les trains de l'Holocauste), par un travail exceptionnel sur la lumière, ainsi que par la mise en scène d'un lyrisme puissant. Cet opéra de fin du monde - avec en leitmotiv anachronique la chanson «The Court of the Crimson King», étonnamment de circonstance - est par ailleurs défendu par des acteurs de haut calibre, au service d'un message d'espoir, très ténu mais passionnant à décrypter.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
De la science-fiction assez intelligente et discrète dans l'utilisation de ses effets visuels. Sans être aussi viscérale qu'un MAD MAX, LES FILS DE L'HOMME est un film apocalyptique proche de la réalité.
J'attribue à ce film la Cote
Gilles Renaud - Libération
D'emblée, on est saisi par l'aisance brutale avec laquelle (...) Alfonso Cuarón (...) capte l'attention sans jamais, par la suite, desserrer l'étau. (...) Film d'action édifiant, LES FILS DE L'HOMME éclate par sa nature foncièrement pessimiste où (...) la seule lueur d'espoir provient d'une scène finale... noyée dans le brouillard.
David Lamarre - Ici
Fort d'une trame sonore formidable (...), d'effets spéciaux impossibles à discerner et d'une intrigue qui arrive à traiter de la foi tout en demeurant laïque, LES FILS DE L'HOMME s'impose comme le premier chef-d'oeuvre de science-fiction du XXIe siècle.
Yann Tobin - Positif
Visuellement, le film parvient à être presque toujours intéressant, la caméra portée nous faisant découvrir des décors spectaculairement photogéniques (...). L'embêtant, c'est qu'il faut suivre un scénario (...) confus, dont les paraboles bibliques sont aussi appuyées (...) que ses métaphores politiques sont fumeuses.
Derek Elley - Variety
An often grippingly realized portrait of a not-so-futuristic Blighty in which fascism and infertility have become uneasy bed partners, Alfonso Cuaron's CHILDREN OF MEN is a fine but flawed exercise in dystopia. Much more effective when it's a down-and-dirty actioner.
Alain Lorfèvre - La Libre Belgique
Interprétation, décors, musique, mise en scène, montage: tout concourt à nous rendre crédible ce futur peut-être pas si éloigné. Owen est excellent en antihéros résigné face au «no futur» ambiant mais qui, dans un ultime sursaut, trouve une raison d'agir.
Thierry Jobin - Le Temps
Après ET... TA MÈRE AUSSI! et HARRY POTTER 3, le surprenant Alfonso Cuaron adapte le roman futuriste de P. D. James "Les Fils de l'homme". Il est digne des classiques du genre, de SOLEIL VERT à RAPPORT MINORITAIRE.
Gérard Delorme - Première
Tournant à l'économie, Alfonso Cuaron (...) filme Londres comme un jour de grèves des éboueurs. Les voitures sont des modèles contemporains légèrement maquillés pour faire futuristes. (...) Les scènes d'action sont filmées comme du reportage de guerre, la plupart du temps en plans-séquences.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
C'est un des films les mieux filmés que j'ai jamais vu, et c'est très triste comme film, la vision apocalyptique n'est pas exagéré du tout.
J'attribue à ce film la Cote