É.-U. 2003. Aventures de Peter Weir avec Russell Crowe, Paul Bettany, Max Pirkis. En 1805, durant les guerres napoléoniennes, la vie à bord d'un navire anglais qui pourchasse un vaisseau français dans les mers du Sud. Adaptation riche et détaillée des romans de Patrick O'Brian. Personnages bien développés. Remarquable travail de reconstitution historique. Batailles navales impressionnantes. Interprétation hors pair.
En 1805, durant les guerres napoléoniennes, la vie à bord d'un navire anglais qui pourchasse un vaisseau français dans les mers du Sud. Adaptation riche et détaillée des romans de Patrick O'Brian. Personnages bien développés. Remarquable travail de reconstitution historique. Batailles navales impressionnantes. Interprétation hors pair.
L'Australien Peter Weir n'a pas réalisé un long métrage aussi riche et envoûtant depuis THE YEAR OF LIVING DANGEROUSLY (1982). Dès le début, la composition majestueuse des images et l'ambiance sonore donnent des allures de vaisseau spatial au navire qui fend la mer, révélant la présence d'un visionnaire à la barre de MASTER AND COMMANDER. Un parfum d'onirisme imprègne le film et lui confère une étrangeté fascinante, malgré la profusion de détails réalistes qui caractérise aussi le portrait de la vie à bord du voilier. Le scénario rend bien la complexité des protagonistes imaginés par Patrick O'Brian. En particulier Jack Aubrey, une figure héroïque d'une candeur parfois désarmante, et Stephen Maturin, un naturaliste dont les convictions humanistes, irritantes pour son ami, révèlent bien la richesse du discours philosophique que tenait O'Brian. La relation entre les héros, et les liens qu'ils développent avec les jeunes apprentis officiers, donnent lieu à des scènes souvent émouvantes. Quant aux batailles navales, elles s'avèrent d'une grande force dramatique, grâce à une utilisation habile de très bons trucages. Russell Crowe, en pleine possession de ses moyens, s'impose comme un choix idéal pour camper Aubrey, mais Paul Bettany passe près de lui voler la vedette à plusieurs occasions dans le rôle de Maturin.
Texte : Johanne Larue