É.-U. 2003. Comédie sportive de Casey La Scala avec Mike Vogel, Vince Vieluf, Jennifer Morrison. Accompagné par trois amis, un jeune passionné de planche à roulettes suit la tournée d'un champion qui pourrait l'aider à accéder aux rangs professionnels. Scénario inepte alternant séquences de planches rarement excitantes et gags scatologiques débiles. Réalisation terne et sans rythme. Interprètes insignifiants.
Accompagné par trois amis, un jeune passionné de planche à roulettes suit la tournée d'un champion qui pourrait l'aider à accéder aux rangs professionnels. Scénario inepte alternant séquences de planches rarement excitantes et gags scatologiques débiles. Réalisation terne et sans rythme. Interprètes insignifiants.
Dans la veine des comédies imbéciles à la SKI SCHOOL, où les jeunes athlètes passent plus de temps à satisfaire leur libido explosive qu'à se livrer à leur sport préféré, voici GRIND, un hommage particulièrement gênant aux fanatiques de planches à roulettes. Nul doute que ceux-ci seront mieux servis par le documentaire DOGTOWN AND Z-BOYS de Stacy Peralta, qui offre des prouesses de planchistes nettement plus spectaculaires et excitantes que celles filmées sans énergie ni invention par Casey La Scala. En outre, les auteurs ont voulu racoler d'une autre façon le public adolescent en exploitant la vogue de l'humour scatologique provocant à la AMERICAN PIE, sauf qu'en absence de tout talent comique et de sens du rythme, les gags qui en résultent apparaissent tout simplement débiles. Ces passages outranciers prennent place de façon arbitraire dans un récit inepte, qui présente des personnages stéréotypés au possible: le jeune ambitieux gentil mais un peu égocentrique, le sage étudiant près de ses sous, l'obsédé sexuel moron et gaffeur, la jolie fille compréhensive et serviable, le séducteur irrésistible, etc. Ceux-ci sont incarnés par des acteurs insignifiants, qui sont bien sûr remplacés par de vrais planchistes lors des scènes de compétitions, ce qui accentue le caractère factice de cette production opportuniste.
Texte : Louis-Paul Rioux