Fr. 2000. Aventures de Christophe Gans avec Samuel Le Bihan, Mark Dacascos, Émilie Dequenne. En 1766, le roi de France ordonne à un chevalier de capturer une bête monstrueuse qui sème la terreur dans le Gévaudan. Fait historique illustré dans un style fougueux mais surchargé. Mariage de genres pas toujours heureux. Grande richesse visuelle. Interprétation vigoureuse.
En 1766, le roi de France ordonne à un chevalier de capturer une bête monstrueuse qui sème la terreur dans le Gévaudan. Fait historique illustré dans un style fougueux mais surchargé. Mariage de genres pas toujours heureux. Grande richesse visuelle. Interprétation vigoureuse.
Christophe Gans a réalisé un premier film inspiré d'un manga japonais, CRYING FREEMAN, demeuré inédit au Québec. Avec ce deuxième long métrage, basé sur un fait historique, Gans confirme qu'il possède un sens précis du cadrage et une impressionnante autorité derrière la caméra. Sa mise en scène d'une vigueur peu commune, qui rappelle souvent celle de SLEEPY HOLLOW, se disperse cependant dans un scénario alambiqué et surchargé qui s'essouffle dans le dernier tiers à force d'empiler les coups de théâtre. Emporté par sa fougue, le réalisateur multiplie avec complaisance les scènes d'action (en particulier les combats d'arts martiaux) et les références cinématographiques tous azimuts, passant d'un genre à l'autre sans crier gare. Le résultat éclate dans tous les sens, mais l'ensemble demeure toujours très divertissant et s'avère d'une grande richesse sur le plan esthétique. Certains effets à la MATRIX sont toutefois abusifs et l'animation numérique de la bête détonne par son manque de fluidité. Malgré tout, LE PACTE DES LOUPS dévoile un talent certain, original et prometteur. Gans sait aussi tirer le maximum de ses interprètes, qui se démènent avec vigueur dans des rôles très physiques.
Texte : André Caron