Fr. 1988. Drame biographique de Bruno Nuytten avec Isabelle Adjani, Gérard Depardieu, Laurent Grévill. La jeune sculpteure Camille Claudel finit par être détruite par la passion dévorante qu'elle éprouve pour son art et pour Auguste Rodin. Traitement convaincant. Évocation d'époque ne manquant pas de tonus. Mise en scène de belle qualité. Interprétation étonnante.
La jeune sculpteure Camille Claudel finit par être détruite par la passion dévorante qu'elle éprouve pour son art et pour Auguste Rodin. Traitement convaincant. Évocation d'époque ne manquant pas de tonus. Mise en scène de belle qualité. Interprétation étonnante.
Ce film, description d'une passion artistique et sentimentale, résulte de l'enthousiasme éprouvé par Isabelle Adjani pour un tel sujet. L'actrice a en effet remué ciel et terre pour que le projet se réalise et elle a eu raison car elle s'y montre admirable de conviction et d'intensité. La mise en scène, assumée par Bruno Nuytten, ci-devant chef-opérateur notamment pour LES SOEURS BRONTË, GARDE À VUE et MANON DES SOURCES, s'avère de belle qualité même si elle n'est pas toujours novatrice. L'évocation d'époque ne manque pas de tonus et Gérard Depardieu campe un Rodin étonnant.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Anne De Gaspéri - Le Quotidien de Paris
Adjani rejoint dans la dernière heure son personnage d'Adèle H pour donner à Camille une belle dimension émotionnelle. On regrette pourtant que la mise en scène trop orchestrée sur des images qui se bousculent ou s'harmonisent selon le ton de la séquence et les besoins du rythme, n'ait rien approfondi.
(Texte paru en 1988)
Théodore Louis - La Libre Belgique
Sur cette tragédie navrante, (...) Nuytten (...) a construit une oeuvre austère, à laquelle on reprochera cependant un manque de simplicité. C'est fort bien de vouloir donner des gages au lyrisme; encore faut-il veiller à ce qu'il ne dégénère pas en boursouflure, en outrances.
(Texte paru en 1988)
Claude Baignères - Le Figaro
Il y a quelque chose du chaos originel dans la construction de ce film qui procède par éruptions successives et (...) volcaniques. Ici, c'est le ciseau qui attaque la pierre et dégage par à-coups les volumes et formes d'un univers. Jamais sans doute l'art de la sculpture n'avait été aussi profondément expliqué dans son essence.
(Texte paru en 1988)
Geneviève Picard - TV Hebdo
(...) le scénario rend bien le déchirement d'une femme aussi passionnément éprise d'un homme que de son art. (...) Épousant la démesure de Camille, Adjani est éblouissante, et Gérard Depardieu prête à Rodin son alliance de force et de sensibilité. L'ensemble est d'une grande sensualité, habité d'ombre et de feu.
(Texte paru en 1991)
Peter Goddard - Toronto Star
Still further into Bruno Nuytten's exhaustive - and exhausting! - biography we're equally reminded the difficulties the movies can have with history and biography. For he's made an unremarkable film out a remarkable life: an uneven, episodic movie, impassioned but unfocused and (...) uncommitted movie.
(Texte paru en 1990)
Claude Fachard - Le Pélerin
Célèbre photographe, Bruno Nuytten filme cette "passion" en jouant sur la lumière et sur le talent des interprètes, Adjani et Depardieu permettant à chaque spectateur de s'identifier à l'un ou à l'autre. Bref, la découverte d'un destin tragique et persécuté (...) dans un film parfaitement maîtrisé.
(Texte paru en 1988)
Shawn Levy - Box Office
Magnificently played by Isabelle Adjani, Gérard Depardieu, and Laurent Grevill, tastefully written by Bruno Nuytten and Marilyn Golden, and filmed with astonishing mastery by (...) Nuytten and cinematographer Pierre Lhomme, it is a virtual model of precise filmic craft and respectful cinematic biography.
(Texte paru en 1990)
Aurélien Ferenczi - Le Quotidien de Paris
Le film a d'évidentes qualités. Il force le respect par son sérieux (...). Sérieux dans son écriture, dans le soin apporté à la reconstitution, dans la performance des comédiens. (...) Un film plein, presque appliqué (...). Un film qui n'est pas façonné dans un moule, mais créé à la main.
(Texte paru en 1988)
Michel Cournot - Le Monde
Depardieu donne un Rodin stupéfiant de vérité. (...) Entre Isabelle Adjani et Camille Claudel, la conformité extérieure, la ressemblance de visage ou de corps, n'est pas aussi flagrante. (...) [Mais elle] apporte la composante essentielle: l'intelligence de Camille, sa flamme, son ascendant.
(Teste paru en 1988)
Sylvain Prevate - Échos Vedettes
Nuytten propose un long (2h50) métrage obsédant aux images somptueuses qui dépeignent des personnages forts et complexes. Isabelle Adjani se donne entièrement et fait vivre une Camille Claudel fragile, entêtée, entière et mystérieuse. (...) Un film marquant.
(Texte paru en 1989)
Jean-Luc Macia - La Croix
La découverte du génie et du destin de Camille Claudel surprend et bouleverse. Mais le film reste linéaire, sans le foisonnement, ni la relecture sophistiquée qu'en fit (...) Anne Delbée. C'est peut-être la démesure intellectuelle qui manque le plus à cette oeuvre consacrée à la démesure des passions.
(Texte paru en 1988)