Suèd. 1986. Drame poétique de Andreï Tarkovski avec Erland Josephson, Allan Edwall, Susan Fleetwood. À l'annonce d'une catastrophe nucléaire, un écrivain prie Dieu d'épargner sa famille, offrant en échange un sacrifice. Film poétique et énigmatique à connotations mystiques. Rythme lent et envoûtant. Beauté formelle éblouissante. Interprétation grave et prenante.
À l'annonce d'une catastrophe nucléaire, un écrivain prie Dieu d'épargner sa famille, offrant en échange un sacrifice. Film poétique et énigmatique à connotations mystiques. Rythme lent et envoûtant. Beauté formelle éblouissante. Interprétation grave et prenante.
Cinéaste russe en exil, Andreï Tarkovski (NOSTALGIA) semble avoir transporté dans un monde bergmanien ses propres thèmes et préoccupations. Il en résulte un film poétique et énigmatique, d'une lenteur de rythme envoûtante et d'une beauté formelle éblouissante. Les éléments telluriques, l'eau, la terre, l'air et le feu, ont tous un rôle à jouer dans une démarche à connotations mystiques. LE SACRIFICE est une élégie de haute volée en même temps qu'une expérience cinématographique d'une originalité certaine. L'interprétation est grave et prenante.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Gérard Lefort - Libération
(...) on ne s'assoit pas devant les tableaux de Tarkovski comme devant n'importe quel cinéma. (...) LE SACRIFICE exige qu'on paie de sa personne. Le corps pris en otage. Mais la rançon est légère pour un profit aussi incalculable: LE SACRIFICE est, à la lettre, d'une beauté exténuante. (Texte paru en 1986)
Michel Perez - Le Matin
LE SACRIFICE aurait pu être un film écrasant de solennité mystique (...). Il se trouve que le projet esthétique l'emporte de loin par sa force et par sa cohérence sur ce que le propos pourrait avoir de nébuleux et d'irritant. (Texte paru en 1986)
Dominique Jamet - Le Quotidien de Paris
Tarkovski le mystérieux, le silencieux, est devenu un intarissable bavard, qui ne parle que de l'essentiel, ou de ce qu'il croit tel. Certers, tout ce que fait Tarkovski est parfaitement beau, mais aussi insupportablement ennuyeux. (Texte paru en 1986)
Jacques Siclier - Le Monde
Le lyrisme de Tarkovski, plus dépouillé mais toujours intense, illumine de l'intérieur le personnage d'Alexandre et cette vision d'un monde terrestre dont les couleurs parfois se décolorent, comme si l'infini traversait la toile de l'écran. (Texte paru en 1986)
Claude Baignères - Le Figaro
(...) pour qui aime réfléchir et s'interroger sur les fins du monde, le film de Tarkovski est une mine d'or. Il nous introduit aussi au plus profond de l'âme de son auteur, archétype du déraciné dont les drames resteront une des hontes de notre siècle. (Texte paru en 1986)
Duane Byrge - The Hollywood Reporter
Shot in long takes that certainly capture the bleakness of the surroundings, this teleological tract features absurdist monologues as well as meaning-inspired silences. Sound consists of wind like shrills and window-tapping - signs of God (...) or just aural correlatives for modern society. (Texte paru en 1986)
David Ansen - Newsweek
With its unrelieved solemnity, its gloom-ridden palette, its search for transcendent spirituality, THE SACRIFICE comes perilously close to being both a paradigm and self-parody of the art film. What keeps you from bolting is Tarkovsky's extraordinary eye. (Texte paru en 1986)
Yves Van Langendonck - Grand Angle
Pour mieux appuyer les différents aspects psychologiques du film, Andrei Tarkovski, à la fois scénariste et réalisateur, a su utiliser au mieux la musique de Bach. Autre atout, (...) les splendides images de Sven Nykvist, successivement en noir et blanc et en couleurs. (Texte paru en 1987)
Suzanne Bourdic - ROC
Ce dernier film de Tarkovski (...) est réalisé en noir et blanc, alternant avec de fraîches images colorées du nord de l'Europe. (...) De longs plans-séquences et une caméra embrassant de grands espaces avec le minimum de mobilité. (...) Ce film grave et douloureux est un appel poignant. (Texte paru en 1992)
Robert Chazal - France-Soir
(...) oeuvre d'une admirable beauté formelle et d'une grande élévation de pensée (...). Tout y est allusion, symbole, illustration de la difficulté de vivre et de la nécessité de croire aux valeurs spirituelles, sans lesquelles le passage sur terre n'a pas de sens. (Texte paru en 1986)