É.-U. 1985. Drame de moeurs de Steven Spielberg avec Whoopi Goldberg, Margaret Avery, Danny Glover. Les tribulations d'une jeune Noire livrée en mariage à un fermier veuf qui la traite en servante. Adaptation attachante du roman d'Alice Walker. Récit riche en détails. Illustration vibrante de vie et d'humanité. Réalisation de talent. Interprétation sensible de W. Goldberg.
Les tribulations d'une jeune Noire livrée en mariage à un fermier veuf qui la traite en servante. Adaptation attachante du roman d'Alice Walker. Récit riche en détails. Illustration vibrante de vie et d'humanité. Réalisation de talent. Interprétation sensible de W. Goldberg.
Changeant délibérément de ton, Steven Spielberg (JAWS) tourne le dos à la science-fiction et aux aventures fantastiques pour évoquer un attachant drame humain. Le roman d'origine, écrit par une Noire, a remporté un prix Pulitzer et a connu une large audience que le film devrait encore augmenter. Le réalisateur a mis tout son talent et son esprit d'invention dans une illustration vibrante de vie et d'humanité où le potentiel émotionnel va croissant. Il en résulte un superbe tableau d'époque en même temps qu'un récit complexe où des éléments secondaires bien typés viennent enrichir la trame principale. Pour ses débuts à l'écran, Whoopi Goldberg réussit une composition pleine de sensibilité et d'humour.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Marie-Christine d'André - ROC
Les sentiments sont dépeints avec une rare maladresse, laissant, le plus souvent le spectateur froid devant les drames de cette pauvre héroïne. Pire, l'ensemble du film, caricatural, sonne faux, jusqu'à l'époque qui est mal recréée. (...) Il reste, néanmoins de belles images et une bonne interprétation.
Dominique Jamet - Le Quotidien de Paris
Des bourgeois noirs se sont émus de ce que le film montrait des Noirs alcooliques, illettrés, brutaux. (...) Des racistes noirs se sont élevés contre l'intrusion d'un cinéaste blanc dans leur univers. J'ai eu beau écarquiller les yeux, je n'ai vu à ce film d'autre couleur que celle de l'humanité.
Serge Daney - Libération
Stylisation sans style, émotions standard, idéologie cocacola-biblique. (...) Spielberg a le défaut classique des forts en thème. Apprenant une langue étrangère (l'humain), il ne résiste pas au plaisir de loger dans une même phrase (un même film) un maximum de règles de grammaire.
Théodore Louis - La Libre Belgique
Faits, personnages, comparses, tout s'ordonne ici selon une construction romanesque traditionnelle. (...) Les principales qualités du film: un juste dosage de cruauté et d'humour, un élan irrépressible de sympathie; (...) une science du raccourci et du détail visuel.
Patrick Grainville - V.S.D.
L'amour et la libération finale de ces deux soeurs noires (...) aurait pu être une sacrée épopée, surtout que Celie, le personnage central, ne manquait pas d'humanité et de grandeur. Mais on a droit à tous les poncifs portés au paroxysme. Pas une vraie trouvaille, nul renouveau de l'image.
François Chalais - Le Figaro Magazine
(...) nous restons confondus par [le] talent de Steven Spielberg. E.T., plus que jamais, a le visage humain, en l'occurrence celui de (...) Whoopi Goldberg. Comment décrire [ce] personnage, [sinon] en disant que, dans ses yeux, (...) nous comprenons que nos différences ne sont que des ressemblances.
Colette Godard - Le Monde
Spielberg recrée la vie d'une communauté noire au début du siècle, quand la misère a remplacé l'esclavage sans atténuer le racisme. (...) Il enveloppe ses héros de musique, les place dans des paysages aux couleurs douces, et il suffit alors d'une ombre de tristesse (...) pour que la violence du malheur éclate.
Robert Chazal - France-Soir
Tout est fait pour émouvoir et Whoopi Goldberg, ainsi que ses partenaires, jouent avec sincérité des personnages bien définis. Le passage des années sur les gens et les choses est fort bien illustré, avec une extrême attention au moindre détail.
Sylvain Prevate - Échos Vedettes
Le grand défaut de LA COULEUR POURPRE est qu'il dure plus de 2h30. (...) Les performances des acteurs sont absolument renversantes, le scénario est joli bien qu'un peu à l'eau de rose et les images ravissantes. (...) [Quelques] minutes en moins, le film aurait été superbe.
Claude Baignères - Le Figaro
Il y a du mélo là-dedans? Peut-être bien. Mais transcendé par une beauté d'images qui font de Spielberg un peintre époustouflant, attentif au langage de la lumière, à l'harmonie d'une couleur et d'un sentiment, à la complicité de la pensée et de la composition du tableau.
Par : Yvan Godbout, Québec
Ce film est un pur joyaux du cinéma. Je ne me lasse pas, encore aujourd'hui, près de trente ans plus tard, à le regarder. La mise en scène de Spielberg est sublime! Si fluide et lirique! La musique est envoutante, et la photographie, tout simplement magnifique. Woopi Golberg, dans son premier rôle au cinéma, interprète une Miss Celie merveilleuse:touchante et parfois drôle. Et Oprah Winfrey est boulversante dans un rôle extrêmement difficile. «The Color Purple» reste et sera toujours, pour moi bien sûr, un pure chef d'oeuvre!
J'attribue à ce film la Cote