Qué. 1971. Drame de moeurs de Claude Jutra avec Jean Duceppe, Jacques Gagnon, Olivette Thibault. Dans un village minier, un jeune garçon donne un coup de main au magasin général de son oncle et l'accompagne aussi dans sa fonction de croque-mort. Grande richesse d'observation. Climat de tranquille désespérance. Sens intelligent du populisme. Réalisation aux images éloquentes. Interprétation juste et pittoresque.
Dans un village minier, un jeune garçon donne un coup de main au magasin général de son oncle et l'accompagne aussi dans sa fonction de croque-mort. Grande richesse d'observation. Climat de tranquille désespérance. Sens intelligent du populisme. Réalisation aux images éloquentes. Interprétation juste et pittoresque.
Ce bref résumé ne peut rendre justice à la richesse d'observation du film dans une variété de scènes caractéristiques de la vie dans un village isolé. L'auteur crée dès le départ un climat de tranquille désespérance et s'y maintient avec un sens intelligent du populisme. La beauté des images du paysage hivernal n'est pas recherchée pour elle-même, mais s'adapte avec éloquence au ton de l'ensemble. L'interprétation est à la fois juste et pittoresque.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Benoît L'Herbier - Le Grand Journal Illustré
MON ONCLE ANTOINE est un excellent film et, même malgré quelques faiblesses dramatiques. (...) Inutile de discuter le talent de Jean Duceppe, sa création de l'oncle Antoine en est une superbe, juste et surtout, fort convaincante. (Texte paru en 1971)
Jay Cocks - Time
There is an excess of vivid but extraneous vignettes of village life, like the Christmas sleigh ride (...). Yet in spite of its unfixed perspective, MY UNCLE ANTOINE is indelible, the best chronicle of a coming of age since Truffaut's THE 400 BLOWS. (Texte paru en 1972)
Richard Gay - Maintenant
On passe sous silence ses défauts pour affirmer tout de suite qu'il s'agit là d'une oeuvre importante. (...) Le film de Jutra renvoie le spectateur d'ici à lui-même et à sa société, et cela sans mensonges commerciaux et à travers une histoire qui se tient. (Texte paru en 1972)
Russell Baker - The Montreal Star
MY UNCLE ANTOINE is the most extraordinary movie. (...) Whatever the explanation, the effect is extraordinary. At a time when almost everything seems designed to make man feel insignificant, here is a film that is made on the human scale. (Texte paru en 1972)
Henry Rabine - La Croix
Les comédiens (...) jouent comme si aucune caméra n'était là pour les surprendre, Canadiens moyens qui vivent leur vie sans hausser le ton, prenant, tel Scapin, pour bonheur tous les malheurs qu'ils n'ont pas. (Texte paru en 1972)
G. B. - Les Nouvelles Littéraires
Savoureuse et délicate chronique (...), MON ONCLE ANTOINE est l'une des oeuvres qui nous sont chères car elles révèlent un cinéma qui va à la rencontre de la vie même, grâce à ce mélange parfaitement réussi de documentaire et de fiction. (Texte paru en 1972)
Robert Lévesque - La Patrie
Ce film réunit toutes les qualités du bon récit, il atteint des sommets dans la beauté des images, il est d'une écriture cinémato- graphique extrêmement souple, propre, originale. (...) jamais (...) n'avons-nous pu voir un film aussi ancré dans ce qui fait la réalité d'ici. (Texte paru en 1971)
Pierre Brousseau - Photo-Journal
C'est une "oeuvre" (...) toute en demi- teintes (...), extrêmement attachante et authentique. (...) C'est beau, c'est frais (...), c'est juste, esthétique et artistique. (...) C'est surtout le langage, dans ce film, qui est remarquable. (Texte paru en 1971)
Dane Lanken - The Gazette
(...) the real strenght of the movie derives (...) from the sympathetic portraits of its characters. Because they are so plainly Quebecois they are universally appealing. (...) Because they are so well drawn they become (...) characters who will remain (...) for a long time. (Texte paru en 1971)
Jean-Pierre Tadros - Le Devoir
Le cinéma québécois ne nous avait pas habitué à autant de simplicité et de fraîcheur. Et la surprise est d'autant plus grande (...) qu'à travers la lente prise de conscience du jeune Benoît (...), c'est celle de toute une génération de Québécois que l'on retrouve. (Texte paru en 1971)