Écrit par Diablo Cody (Juno, Young Adult) et réalisé par Zelda Williams, fille du regretté Robin Williams, Lisa Frankenstein prend l’affiche cette semaine.
Campée à la fin des années 1980, cette comédie aux accents horrifiques et romantiques raconte les mésaventures d’une lycéenne (Kathryn Newton) qui tente de faire du jeune victorien qu’elle a réanimé par accident, l’homme de ses rêves.
Notre collaborateur Georges Privet fait remarquer que Lisa Frankenstein emprunte aux univers de Tim Burton (Edward Scissorhands) et John Hugues (Weird Science). Mais ce film pour ados s’inscrit aussi, sinon surtout, dans la continuité d'œuvres cinématographiques puisant aux sources du roman épistolaire de Mary Shelley.
À ce propos, nous avons exhumé 5 longs métrages de savants fous et de corps ramenés à la vie, bref, de variations inspirées par Frankenstein.
Maître de la parodie, Mel Brooks signe, en tandem avec l’acteur Gene Wilder, le plus désopilant des hommages, tant à l'œuvre de Mary Shelley qu’à l’adaptation du classique de James Whale.
H.P. Lovecraft, auteur de cette nouvelle librement transposée au grand écran, aurait signifié que son récit se voulait une parodie du roman de Mary Shelley. Le film ne lésine pas sur les effets outranciers et la mise en scène de Stuart Gordon, tout comme le jeu intense de Jeffrey Comb dans le rôle du déséquilibré Herbert Wes, forçant la note jusqu’à la limite de la caricature macabre.
Et si l’OCP, mega-corporation américaine fictive de cette satire de science-fiction, était, d’une certaine manière, l’incarnation du savant fou, en ramenant à la vie un flic de Détroit pour le transformer en robot-policier? Parions que le réalisateur Paul Verhoeven serait d’accord avec nous.
Si Tim Burton se contentait d’un habile clin d’oeil à Frankenstein dans Edward Scissorhands, il signe une véritable lettre d’amour à l’oeuvre gothique de Shelley avec ce magnifique film d’animation en stop motion.
Dans cette oeuvre de Yorgos Lanthimos, citée cette année aux Oscars dans la catégorie du meilleur film, la Créature emprunte les traits de Bella (Emma Stone), une suicidée réanimée par un extravagant scientifique, qui a transplanté dans son cerveau le foetus qu’elle portait. Ainsi s’amorce une odyssée d’émancipation... Un Frankenstein féministe? Pourquoi pas!
