Adapté d’un best-seller d’Olivier Boudreault, En attendant Bojangles sort en salle ce vendredi. Nous avons posé quelques questions au réalisateur et coscénariste, Régis Roinsard.
Tout simplement qu’il fallait que j’aie l’impression que c’est moi qui avais écrit le texte et que j’avais toute liberté pour l’adapter – liberté qu’Olivier m’a très gentiment accordée! Le livre est un flashback raconté par l’enfant, alors que la trame du film est linéaire et donne plutôt le point de vue du père. Ce qui vit dans l’imagination d’un lecteur peut, à l’écran, devenir plus affecté ou faux. J’avais besoin de plus d’incarnation et moins de l’aspect conte.
Le fait qu’elle raconte une folle histoire d’amour – ou une histoire d’amour fou – , ce qui n’est pas très fréquent dans le cinéma français. Le livre m’a bouleversé et perturbé. Je voulais en rendre l’émotion et aussi tester le niveau de tolérance du spectateur face à ces personnages et ces situations extrêmes.
J’ai choisi un couple de cinéma plutôt qu’un acteur, une actrice à la fois. J’ai envoyé le scénario à Romain Duris et à Virginie Efira, chacun sachant que l’autre le lisait. Heureusement, ils ont accepté tous les deux! J’avais déjà travaillé avec Romain et je savais qu’il pouvait jouer la folie, la fragilité et la force du personnage. Celui de Virginie a de multiples facettes et elle peut les incarner toutes à la perfection. Elle est à la fois Mylène Demongeot et Monica Vitti!
J’aime tordre le cou aux genres. J’ai fait une comédie romantique [Populaire], un thriller [Les traducteurs] et ce film-ci, qui est une comédie mélodramatique. On m'a déjà dit que mes films traitaient d’émancipation et d’enfermement. En fait, s’il y a un thème qui me touche, c’est celui de la liberté. Mais je n’ai pas de trajectoire préétablie, dans le fond comme dans la forme. Je suis spectateur avant d’être réalisateur : j’aime donc être surpris et me surprendre moi-même.
Dans Kanaval, en salle cette semaine, le Québécois Henri Pardo raconte à hauteur d’enfant le choc migratoire d’un gamin haïtien fuyant avec sa mère la dictature des Duvalier. Panorama d’un pays qu’on voit peu au cinéma.
Laurent Cantet nous a quittés le 25 avril. Le cinéaste français venait de célébrer ses 63 ans. Bref retour sur une carrière marquée par l’empathie et les préoccupations sociales.
Argylle est considéré comme le premier flop de 2024. Le film d’espionnage de Matthew Vaughn est loin d’être le dernier - et encore moins le premier - à connaître cette destinée.
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