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2024-03-16 Charles-Henri Ramond

5 questions à Lothaire Bluteau

Dans le suspense carcéral La fonte des glaces, en salle le 22 mars, il joue au côté de Christine Beaulieu, un tueur à gages qui a pris perpète. 35 ans après Jésus de Montréal, rencontre avec le rare Lothaire Bluteau.

Lothaire Bluteau était de passage à Montréal pour promouvoir La fonte des glaces, de François Péloquin (Le bruit des arbres), dans lequel il joue un détenu sombre et tourmenté, en qui une agente correctionnelle (Christine Beaulieu) croit reconnaître l’homme qui a causé la mort de sa mère.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce film?

Quand je lis un scénario, c’est toujours le sujet qui m’attire. Rarement le personnage. Dans le cas de La fonte des glaces, je ne savais rien de cet univers. Je l’avais à peine abordé lorsque j’ai tourné dans la série Oz, pour HBO.

Parlez-nous de Marc, votre personnage.

Il n’a jamais eu d’amis. Il ne s’est jamais fait offrir de tendresse et il n’en a jamais donné. Au fond, c’est encore un adolescent. Rien n’est jamais de sa faute, toujours celle des autres. Je voulais lui apporter une émotion, une rage, des doutes, des peurs. Je voulais qu’on comprenne que derrière son attitude, il y a une vie, des souvenirs pénibles, des relations compliquées avec son père…

Quel est le rôle qui a le plus marqué votre carrière?

C’est sûr que Jésus de Montréal a été très important pour moi. Arcand m’a fait entièrement confiance… et je lui ai causé pas mal de frousses. J’avais une opinion sur tout. J’ai aussi beaucoup aimé Black Robe de Bruce Beresford. Et Les fous de bassan d’Yves Simoneau, mon premier film important, mais surtout, celui qui m’a permis d’apprendre les bases de mon métier, la gestion de la lumière ou la façon d’entrer dans le cadre.

Vous avez toujours joué des personnages troubles.

Ben oui, mais c’est parce que [pour tout le reste] je fitte pas! Vous me voyez incarner un père de famille ou un pompier? Moi pas! J’aime les personnages en bordure de cadre. [...] Malgré moi, j’ai changé en fonction des rôles qu’on m’a proposés. Parfois, j’ai une image très claire du rôle, alors je propose mes idées lors de l’audition, et si ça convient, je me lance. Des fois, ça marche, d’autres fois, non. Il faut savoir accepter de se casser la figure. Ça fait mal, je n’aime pas ça et ça me prend souvent beaucoup de temps à m’en remettre, mais c’est beaucoup plus important que de ne rien risquer.

Vous tournez peu au Québec, est-ce parce que vous vivez à New York?

C’est normal. On travaille avec le monde qu’on connaît. Or, je n’ai pas de gang. Les auteurs ont peur que je refuse leurs propositions. Alors que non! Si j’étais réalisateur, j’aimerais savoir de quoi Lothaire Bluteau a l’air maintenant. A-t-il quelque chose à me proposer qui conviendrait aux idées que je me fais du personnage ou du scénario?

Entrevue réalisée à Montréal, le 12 mars 2024.

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