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iamge nouvelles
2023-03-06 Alexandre Duguay

Grands maîtres sans (1), semaine 11

Pour cet ultime duo de grands maîtres : Jacques Becker et Henri-Georges Clouzot. Deux cinéastes dont l’essor durant l’Occupation a lancé la carrière du premier et bien failli mettre un terme définitif à celle du second…

Né en 1906 et issu d’une famille aisée, Jacques Becker - le protégé de Jean Renoir (La grande illusion) pour qui il a été assistant-réalisateur - signe, en 1942, Dernier atout. Ce premier long métrage, fort bien accueilli, sera suivi durant cette même période par Goupi mains rouges et Falbalas.

Après la Seconde Guerre mondiale, Becker continue à faire montre de son savoir-faire derrière la caméra, mais c’est en 1952 qu’il livre l’un de ses films les plus remarquables : Casque d’or. Tiré d’un fait divers, le récit, porté par des performances inoubliables de Simone Signoret, Serge Reggiani, Claude Dauphin, sans oublier Raymond Bussières, s’avère digne des plus grandes tragédies.

Deux ans plus tard, le cinéaste récidive avec Touchez pas au grisbi, adaptation du roman éponyme d'Albert Simonin. Curieusement, ce film de gangsters a beaucoup en commun avec certaines des productions de son contemporain et ami, Henri-Georges Clouzot.

Le trou (1959), oeuvre posthume de Jacques Becker, mort à 53 ans, résume à merveille l’essence de son cinéma, porteur d’une grande authenticité et du souci de vérité qu’il a toujours su donner à ses personnages.

Fils de libraire né en 1907, Henri-Georges Clouzot rêve, à l'adolescence, de devenir marin, mais sa myopie l’empêche d’être admis à l’École navale. Après un parcours scolaire sinueux, c’est d’abord comme scénariste et dialoguiste qu’il connaît ses débuts au cinéma.

Tout comme Becker, il réalise en 1942 son premier film, L’assassin habite au 21. Et bien que son long métrage suivant, Le corbeau, soit considéré aujourd’hui comme l’une de ses oeuvres maîtresses, ce ne fut guère le cas à l’époque de sa sortie. En effet, accusé d’avoir été financé par l’occupant allemand, le réalisateur reçoit une suspension à vie, alors que son film devient interdit.

À la Libération, défendu par plusieurs personnalités, dont Jacques Becker, Henri-Georges Clouzot évite la prison, puis effectue un retour en force en 1947 avec Quai des orfèvres, récompensé du Prix de la mise en scène à Venise.

Associé au film noir et souvent comparé à Hitchcock, le cinéaste, connu pour Le salaire de la peur et Les diaboliques, se distingue par la précision de sa mise en scène, mais aussi par sa vision sombre et pessimiste de la société. Parmi les rares réalisateurs à avoir remporté un Lion d’or, une Palme d’or et un Ours d’or, Henri-Georges Clouzot aura autant soulevé les passions que suscité la polémique.


La règle du jeu
Parmi les 81 000 longs métrages répertoriés dans la banque de données de Mediafilm, 167 sont cotés (1) - Chef-d'œuvre, 508, cotés (2) - Remarquable et 4411, cotés (3) - Très bon. Mais plusieurs grands maîtres du cinéma n’ont aucun chef-d’oeuvre dans leur filmographie. Nous vous invitons à nous faire part de vos suggestions de films qui, selon vous, devraient obtenir la cote suprême, parmi ceux des cinéastes choisis ou d’autres maîtres du 7e art. Important : il faut que ces films soient déjà cotés (2) ou (3) et qu’ils aient été réalisés il y a au moins 20 ans, donc en 2003 ou avant.

Jacques Becker (1906-1960)

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Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

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