Cette année, le Festival du nouveau cinéma souligne la carrière de Walter Hill en lui remettant une Louve d’honneur. Portrait d’un vétéran qui a fait du cinéma «viril» sa carte de visite.
Né en Californie en 1942, Walter Hill s’intéresse très jeune au cinéma. Fasciné, entre autres, par le western, il proposera au cours de sa carrière moult variations autour du genre.
Mais c’est comme assistant réalisateur qu'il fait ses premières armes au cinéma. Il seconde ainsi Norman Jewison pour The Thomas Crown Affair et Peter Yates sur le plateau de Bullit, deux films mettant en vedette Steve McQueen. Au tout début des années 70, Hill se tourne vers l’écriture, en signant notamment le scénario de The Getaway, réalisé par Sam Peckinpah, autre figure du cinéma américain associée à des oeuvres souvent empreintes d’une grande violence.
Par la suite, Walter Hill passe à la mise en scène avec Hard Times, film campé durant les années 30, dans le monde clandestin des combats de boxe à poings nus. Ce coup d’essai est porté par deux grosses pointures de l’époque, Charles Bronson et James Coburn. Son second film, le drame policier The Driver, rappelle l'univers de Jean-Pierre Melville. Il s’agit aussi du tout premier long métrage américain pour lequel la Française Isabelle Adjani a accepté de tourner.
Entre 1979 et 1996, Hill enchaîne les films musclés mettant en vedette des stars hollywoodiennes telles que Nick Nolte, Arnold Schwarzenegger, Mickey Rourke, Jeff Bridges, Bruce Willis et Sylvester Stallone. Ressortent du lot le désormais film-culte The Warriors, ainsi que 48 Hrs., célèbre comédie policière dans laquelle on découvrait, pour la première fois au grand écran, l’humoriste Eddie Murphy. Si Walter Hill a ralenti la cadence depuis, il continue de tourner, tout en demeurant fidèle à ses genres de prédilection.
Parallèlement à sa carrière de scénariste et de cinéaste, l’octogénaire s’avère un producteur aguerri. Parmi ses meilleurs coups, notons Alien et ses suites, ainsi que la série d’anthologie télévisée Tales From The Crypt, qu’il a coproduite avec Richard Donner, Robert Zemeckis et Joel Silver.
Walter Hill se verra remettre son prix honorifique lors de la projection de son plus récent western, Dead for a Dollar, présenté le 7 octobre au Cinéma Impérial. Pour rappel, le FNC remettait, l’an dernier, la Louve d’honneur à Jane Campion.
