É.-U. 2024. Science-fiction de McG avec Joey King, Brianne Tju, Keith Powers. Dans un monde du futur où les individus de plus de 16 ans arborent des traits parfaits, une adolescente complexée infiltre un groupe de rebelles. Adaptation sans âme d'un roman jeunesse. Récit dystopique au message connu. Réalisation compétente aliénée aux effets numériques. J. King investie.
Dans un monde du futur où les individus de plus de 16 ans arborent des traits parfaits, une adolescente complexée infiltre un groupe de rebelles. Adaptation sans âme d'un roman jeunesse. Récit dystopique au message connu. Réalisation compétente aliénée aux effets numériques. J. King investie.
La dictature des apparences et le culte du superficiel trouvent une illustration éloquente, mais guère neuve, dans cette adaptation sans âme du premier roman de la série jeunesse de Scott Westerfeld. Énième dystopie centrée sur une héroïne aux vertus quasi messianiques (cf. HUNGER GAMES, DIVERGENT, THE 5TH WAVE), UGLIES ne fait l'économie d'aucun cliché. Et à l'heure du dénouement, les invraisemblances et raccourcis narratifs viennent trop commodément dénouer des situations a priori désespérées. Reste que cette production Netflix est mise en scène avec compétence par McG (CHARLIE'S ANGELS, TERMINATOR SALVATION), qui a su imprimer du rythme et de la vitalité à l'ensemble, malgré le caractère synthétique des décors numériques et des maquillages. Également productrice, Joey King (THE PRINCESS, A FAMILY AFFAIR) s'investit totalement dans le rôle principal et joue avec aplomb et ironie de son physique atypique.
Texte : Louis-Paul Rioux