L’AVIS DE MEDIAFILM

Débutant à la manière du SNAKE EYES de Brian De Palma - une enquête de meurtre en temps réel durant un match de boxe -, TRAP est l'occasion pour M. Night Shyamalan d'offrir une vitrine de rêve à sa fille, la chanteuse Saleka, sur fond de traque policière à haut voltage. Très vite cependant, le film dévie vers une autre proposition dramatique, pas totalement inédite mais pleine de potentiel sur le plan psychologique. Mais à peine a-t-on le temps d'en mesurer l'ambition que le film se met à s'enfoncer, sous le poids des invraisemblances et des incohérences. L'auteur de SIGNS et SPLIT parvient tout de même à maintenir une bonne tension dramatique. Jusqu'au dernier tiers, où survient un second éboulement, fatal au film, celui-là. En adolescente pâmée devant son idole, Ariel Donoghue est enthousiaste et expressive à souhait, mais Josh Hartnett, malgré sa forte présence, ne parvient pas à embrasser toute la complexité de son personnage. Quant à Saleka Night Shyamalan, son aisance sur scène et ses talents vocaux font de l'ombre à ses facultés limitées de comédienne.

Texte : Louis-Paul Rioux