G.-B. 2024. Thriller de James Watkins avec James McAvoy, Mackenzie Davis, Scoot McNairy. En visite chez des amis rencontrés en vacances, un couple en crise et leur enfant subissent une série d'expériences qui les amènent à douter de la bienveillance de leurs hôtes. Remake assez fidèle d'un film danois. Quelques excès assumés et développements prévisibles. Réalisation assurée. Tension allant crescendo. J. McAvoy jouissif en hôte pervers. (sortie en salle: 13 septembre 2024)
En visite chez des amis rencontrés en vacances, un couple en crise et leur enfant subissent une série d'expériences qui les amènent à douter de la bienveillance de leurs hôtes. Remake assez fidèle d'un film danois. Quelques excès assumés et développements prévisibles. Réalisation assurée. Tension allant crescendo. J. McAvoy jouissif en hôte pervers. (sortie en salle: 13 septembre 2024)
La tension va crescendo dans ce remake assez fidèle du film danois éponyme qui avait fait sensation à Sundance en 2022. À l'instar de son modèle, ce SPEAK NO EVIL produit par le studio Blumhouse se décline comme un thriller psychologique tordu - parfois prévisible dans ses développements - sur les méfaits de la politesse excessive, le poison de l'infidélité dans le couple, l'éducation parentale mal comprise, les sacrifices matrimoniaux et la virilité masculine menacée. Au dénouement toutefois, Watkins s'éloigne sensiblement du film original, pour s'aligner sur une certaine tradition d'optimisme propre au cinéma hollywoodien. Tout au long de ce dernier acte, aux allures étonnantes de STRAW DOGS inversé, le réalisateur anglais James Watkins (EDEN LAKE, THE WOMAN IN BLACK) assume pleinement ses excès, servant un mélange assez savoureux de grand-guignol et d'humour noir. Dominant avec autorité une distribution solide, James McAvoy (SPLIT, TRANCE) surjoue l'hôte pervers de manière jouissive.
Texte : Louis-Paul Rioux