L’AVIS DE MEDIAFILM

S'inspirant fortement de sa propre adolescence, Sean Wang réalise un premier long métrage étonnant, qui réussit miraculeusement à puiser dans l'intime pour toucher l'universel. Drame aussi drôle que poignant, doublé d’une comédie aussi douloureuse qu’émouvante, le film se révèle profondément sensible sans jamais être larmoyant, et très drôle sans jamais tomber dans l’humour facile. Bref, une chronique douce-amère (peut-être plus amère que douce) qui devrait non seulement toucher les adolescents, mais aussi – et peut-être, surtout – les adultes qui se souviennent des tourments de l’âge ingrat. Car Sean Wang possède non seulement une mémoire extrêmement précise de ses souvenirs et des émotions qui s'y rattachent, mais il témoigne d'un sens du détail qui fait mouche, de l’image évocatrice, et de la nuance juste. Porté par les performances très touchantes de Izaac Wang, dans le rôle titre, et de Joan Chen, dans celui de sa mère, DIDI s'avère un émouvant retour dans l'univers de nos treize ans.

Texte : Georges Privet