Go to main content
6

Am I Racist?

É.-U. 2024. Documentaire de Justin Folk . Un commentateur politique de droite se fait passer pour un militant de gauche pour les besoins d’un reportage visant à tester le degré de racisme de l’Américain moyen. Pseudo reportage mixant maladroitement canulars et humour. Approche trash et provocante. Témoignages d’une authenticité parfois douteuse. (sortie en salle: 13 septembre 2024)

Général
6

Am I Racist? (Am I Racist?)

Général Général

É.-U. 2024. Documentaire de Justin Folk .

Un commentateur politique de droite se fait passer pour un militant de gauche pour les besoins d’un reportage visant à tester le degré de racisme de l’Américain moyen. Pseudo reportage mixant maladroitement canulars et humour. Approche trash et provocante. Témoignages d’une authenticité parfois douteuse. (sortie en salle: 13 septembre 2024)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Photographie :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Cineplex Pictures
Matt Walsh, un commentateur politique et activiste conservateur, décide de se faire passer pour un militant de gauche afin de réaliser un documentaire sur le racisme systémique aux États-Unis. À travers une série de mises en situation mêlant humour et provocation, il se questionne à la fois sur ses tendances racistes et sur celles des gens qu’il rencontre. Parmi ses cibles, des animatrices de séminaires anti-discrimination, qu’il embarrasse et ridiculise; l’autrice d’un best-seller anti-raciste dont il tente d’exploiter le sentiment de culpabilité; enfin, des passants à qui il demande de signer une pétition visant à donner le nom de George Floyd au monument consacré à George Washington.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après avoir soulevé la colère des communautés LGBTQ+ via le documentaire WHAT IS A WOMAN?, le chroniqueur et activiste de droite Matt Walsh cible ici les initiatives anti-racistes. Or, ce brûlot décousu signé Justin Folk (dont le fini trash rappelle souvent l’esthétique JACKASS) s’attaque maladroitement à des cibles faciles, via des mises en situation fabriquées de toutes pièces: pseudo vox-pop dans un bar de motards blancs; faux séminaire anti-raciste où l’auteur teste le racisme des participants, etc. Bien qu’il ait parfois le mérite d’exposer les contradictions de ses victimes, le film frôle la malhonnêteté intellectuelle, en particulier, lors d’un long retour sur l’affaire Jussie Smollett. Au final, l’ensemble s’avère plus opportuniste que pertinent, et flirte parfois dangereusement (comme dans la scène avec un vieil homme qui avoue n’avoir jamais rien lu d'autre que la Bible) avec le racisme et la condescendance que l'auteur prétendait dénoncer.

Texte : Georges Privet

Abonnez-vous à notre infolettre !

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3