É.-U. 2023. Drame de Dominic Savage avec Elliot Page, Hillary Baack. En route vers sa ville natale pour une réunion familiale, un homme transgenre croise une ancienne flamme de sa jeunesse. Mise à nu intime et personnelle, d’une grande intensité. Atmosphère ultra réaliste, souvent anxiogène. Dialogues improvisés. Scénario répétitif, parfois forcé. E. Page, vulnérable et instinctif. (sortie en salle: 16 août 2024)
En route vers sa ville natale pour une réunion familiale, un homme transgenre croise une ancienne flamme de sa jeunesse. Mise à nu intime et personnelle, d’une grande intensité. Atmosphère ultra réaliste, souvent anxiogène. Dialogues improvisés. Scénario répétitif, parfois forcé. E. Page, vulnérable et instinctif. (sortie en salle: 16 août 2024)
Pour son premier rôle au cinéma depuis 2017, l’acteur transgenre Elliot Page (auparavant Ellen Page) a choisi de mettre ses tripes sur la table. Sa composition vulnérable, instinctive et poignante, constitue le point fort du film, et fait la part belle à des dialogues improvisés. La réalisation réglée au cordeau par le Britannique Dominic Savage (avec une caméra au plus près des personnages) forge un climat anxiogène, d'une grande intensité. Mais au-delà de la puissance de la mise à nu et du témoignage, que l’on devine intimes et personnels pour Page, le long métrage s’empêtre dans un récit répétitif et paradoxalement déprimant. Les face-à-face s’enchaînent machinalement, sans parvenir à faire briller les aspects lumineux de l’histoire, tels que l’affirmation de son identité, la réconciliation avec ses racines ou le soutien de sa famille. Même le dénouement, forcé, donne l'impression que le scénario était en quelque sorte pris dans une impasse.
Texte : Céline Gobert