É.-U. 2023. Drame historique de Tinto Brass avec Malcolm McDowell, Helen Mirren, Teresa Ann Savoy. À Rome, en l’an 37 de notre ère, le jeune Caligula fait assassiner l'empereur Tibère, et prend le contrôle de l’Empire romain, le plongeant dans une spirale de dépravation et de folie. Remontage complet d’un classique du porno kitsch, ne reprenant AUCUNE image de l’original. Version moins trash mais guère plus intéressante. Décors impressionnants. Performances plus nuancées. (sortie en salle: 23 août 2024)
À Rome, en l’an 37 de notre ère, le jeune Caligula fait assassiner l'empereur Tibère, et prend le contrôle de l’Empire romain, le plongeant dans une spirale de dépravation et de folie. Remontage complet d’un classique du porno kitsch, ne reprenant AUCUNE image de l’original. Version moins trash mais guère plus intéressante. Décors impressionnants. Performances plus nuancées. (sortie en salle: 23 août 2024)
Monument épique à l’excès, ce péplum porno kitsch traîne depuis sa sortie une réputation d’infamie amplement justifiée. Écrit par un romancier prestigieux (Gore Vidal) et servi par la crème des acteurs anglais, cette production fastueuse – aux décors créés par le directeur artistique de Fellini – fut remontée par son producteur (le pornographe Bob Guccione), puis reniée par son réalisateur, Tinto Brass (SALON KITTY). Aujourd’hui complètement réassemblée par l’historien de l’art Thomas Negovan, cette toute nouvelle version – montée à partir des 90 heures de métrage - ne reprend AUCUN plan de la version officielle. Doté d’une nouvelle bande sonore, de scènes jamais vues et de prises alternatives (qui viennent nuancer les performances de ses vedettes), le nouveau CALIGULA émerge comme un film moins mauvais, certes, mais pas nécessairement plus réussi; moins trash et racoleur, il manque toujours de cohérence et de profondeur. Restent le plaisir de revoir les somptueux décors de Danilo Donati, quelques moments de folie inspirée, et l’impression que cet OVNI inclassable capture malgré tout quelque chose de la démesure et de la monstruosité de Caligula.
Texte : Georges Privet