Can. 2022. Western de Walter Hill avec Christoph Waltz, Willem Dafoe, Rachel Brosnahan. Un célèbre chasseur de primes, chargé de retrouver une institutrice kidnappée par un déserteur, croise le chemin de son ennemi juré, un hors-la-loi qu'il avait envoyé en prison. Western mi-classique, mi-révisionniste. Récit surchargé et distendu. Réalisation inégale, parfois jouissive. Direction-photo quelconque. W. Dafoe joyeusement excentrique.
Un célèbre chasseur de primes, chargé de retrouver une institutrice kidnappée par un déserteur, croise le chemin de son ennemi juré, un hors-la-loi qu'il avait envoyé en prison. Western mi-classique, mi-révisionniste. Récit surchargé et distendu. Réalisation inégale, parfois jouissive. Direction-photo quelconque. W. Dafoe joyeusement excentrique.
Walter Hill a déjà dit que tous ses films, de HARD TIMES à BULLET TO THE HEAD, sont plus ou moins des westerns. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le réalisateur de WILD BILL signe, à 80 ans, un film-somme qui semble mêler hommage et pastiche. Dédié à Budd Boetticher, ce curieux western tente d'embrasser toute l'histoire du genre, de Ford à Tarantino, en passant par Leone. Mi-classique, mi-révisionniste, le scénario – à la fois surchargé et distendu – multiplie les références et les digressions, à la manière d'un “hangout film” comme CLERKS ou DAZED AND CONFUSED. Une approche d'autant plus originale qu'elle donne au film un rythme flegmatique, presque paresseux. La pauvreté des moyens, qui se reflète dans une direction-photo quelconque, met en évidence l'excentricité du film, amplifiée par le jeu de certains acteurs, en particulier Willem Dafoe, qui s'amuse comme un fou. Inégal, parfois jouissif et souvent étonnant, DEAD FOR A DOLLAR témoigne de la capacité de son auteur à pouvoir encore nous divertir et nous surprendre.
Texte : Georges Privet