L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce puissant "reboot" des aventures de l’homme chauve-souris par Matt Reeves parvient sans mal à faire oublier sa durée de près de trois heures. Baignant dans une atmosphère glauque, humide et sale, THE BATMAN se révèle plus proche de BLADE RUNNER ou du JOKER que de la trilogie du "Dark Knight" de Christopher Nolan. Empruntant au polar des années 1940, au suspense d’action, aux films de superhéros et à la comédie sentimentale, le scénario, complexe mais jamais confus, est fertile en rebondissements habilement orchestrés. Réalisateur de CLOVERFIELD et des deux plus récents volets de la franchise PLANET OF THE APES, Matt Reeves dirige à la perfection sa distribution relevée, et ménage dans sa mise en scène plusieurs temps forts, dont une course-poursuite échevelée sur une autoroute bondée, ainsi qu’un combat rapproché, éclairé à la seule lumière des rafales de mitraillettes. Quoique soulignée par une trame sonore insistante, la séquence finale, digne des meilleurs films-catastrophe, apparaît comme le point d'orgue de cet exercice de haute voltige cinématographique.

Texte : Charles-Henri Ramond