Go to main content
5

Tenzin

Can. 2021. Drame de Michael Leblanc, Joshua Reichmann avec Tenzin Kelsang, Tenzin Choekyi, Salden Kunga. Contrairement à son frère, qui s'est immolé pour la cause de l'indépendance tibétaine, un jeune exilé de la banlieue torontoise choisit une autre voie pour se faire respecter. Premier film mariant deux drames complexes. Scénario répétitif et manquant de souffle, écrit par les comédiens. Traitement didactique. Images léchées. Interprétation naturelle, mais imparfaite.

5

Tenzin (Tenzin)

Can. 2021. Drame de Michael Leblanc, Joshua Reichmann avec Tenzin Kelsang, Tenzin Choekyi, Salden Kunga.

Contrairement à son frère, qui s'est immolé pour la cause de l'indépendance tibétaine, un jeune exilé de la banlieue torontoise choisit une autre voie pour se faire respecter. Premier film mariant deux drames complexes. Scénario répétitif et manquant de souffle, écrit par les comédiens. Traitement didactique. Images léchées. Interprétation naturelle, mais imparfaite.

Pays :
Distributeur :
Game Theory Films
Exilé tibétain, Tenzin erre dans la banlieue torontoise en quête de repères. Le jeune homme se sent étouffé par le poids des traditions. La pression exercée par son père pour qu’il adhère à la lutte indépendantiste de son peuple est d'autant plus forte que son frère aîné s'est immolé pour le Tibet. Souffrant de la comparaison avec ce martyr vénéré par la communauté, Tenzin traîne dans les bars et flâne dans les cérémonies bouddhistes, comme un témoin impassible de sa propre vie. Loin de lui procurer l'oubli, les effets de la drogue le confrontent davantage à sa crise identitaire. Quand il est arnaqué avec son cousin par le caïd local, Tenzin se révolte. Désobéissant aux conseils de son entourage, il confronte son agresseur pour se faire respecter. Un geste qui l’entraînera dans une spirale aux conséquences décisives.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour leur premier long métrage, les réalisateurs associent deux drames existentiels puissants, l’un personnel, l’autre collectif. Écrit par les comédiens, originaires de la communauté tibétaine, le scénario ne parvient toutefois pas à soutenir la tension dramatique exigée par sa prémisse. Tout au long du film, les errances du protagoniste se répètent sans que cela n'éclaire l’évolution du personnage. Les longs gros plans sur son visage inexpressif n’encouragent guère l’identification. Au lieu de pénétrer la psyché de Tenzin, ses visions nocturnes sèment davantage de confusion narrative. En revanche, les ralentis, les flous dans l'image et la musique envoutante parviennent à créer une atmosphère irréelle, compatible avec le détachement du jeune homme qui se cherche. D’une grande beauté, les images léchées illustrent le conflit intérieur de Tenzin en opposant les couleurs vives des cérémonies bouddhistes à celles des néons de la vie nocturne. Naturel mais imparfait, le jeu des acteurs, tous non-professionnels, est en phase avec le traitement plutôt didactique des enjeux.

Texte : Alain P. Jacques

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3