Jap. 2021. Drame de Ryusuke Hamaguchi avec Hidetoshi Nishijima, Toko Miura, Masaki Okada. Au fil de trajets en voiture, les conversations entre un metteur en scène de théâtre endeuillé et la chauffeuse qu’on lui a assignée prennent un tour plus intime. Célébration du pouvoir de l’art et des mots. Thématique du deuil abordée avec délicatesse. Jeu fin et crédible de H. Nishijima et T. Miura. (sortie en salle: 7 février 2022)
Au fil de trajets en voiture, les conversations entre un metteur en scène de théâtre endeuillé et la chauffeuse qu’on lui a assignée prennent un tour plus intime. Célébration du pouvoir de l’art et des mots. Thématique du deuil abordée avec délicatesse. Jeu fin et crédible de H. Nishijima et T. Miura. (sortie en salle: 7 février 2022)
Prix du scénario au Festival de Cannes en 2021, DRIVE MY CAR célèbre le pouvoir de l’art et des mots. Partant d’une nouvelle de Haruki Murakami, le Japonais Ryusuke Hamaguchi (ASAKO I & II, HAPPY HOUR) déroule trois heures de raffinement et de délicatesse, dans un récit conversationnel entremêlant le deuil, la création artistique, la libération de la parole. Tout comme Beckett et Tchekhov, dont on entend les textes dans le film, Hamaguchi s’intéresse à la complexité de la psychologie humaine. Ce qui se produit dans le huis clos de la voiture, dont les multiples trajets sont filmés avec élégance, tient du miracle. Les deux personnages principaux, interprétés par les crédibles Hidetoshi Nishijima et Tôko Miura, s’ouvrent peu à peu l’un à l’autre dans un subtil jeu de correspondances entre l’art et la vie. Mais ils ramènent également à la surface une idée essentielle : l’art guérit, l’art sauve des vies. (Texte rédigé en septembre 2021, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Céline Gobert