Fr. 2014. Drame policier de Mathieu Amalric avec Mathieu Amalric, Laurent Poitrenaux, Stéphanie Cléau. Un homme marié et sa maîtresse sont accusés d'avoir tué leurs conjoints respectifs. Adaptation fidèle d'un roman de Georges Simenon. Structure éclatée. Mise en scène élégante et intimiste. Bons interprètes. (sortie en salle: 28 novembre 2014)
Un homme marié et sa maîtresse sont accusés d'avoir tué leurs conjoints respectifs. Adaptation fidèle d'un roman de Georges Simenon. Structure éclatée. Mise en scène élégante et intimiste. Bons interprètes. (sortie en salle: 28 novembre 2014)
Demeuré fidèle au roman de Georges Simenon, Mathieu Amalric en a épaissi le mystère par une structure éclatée et fluide où les éléments de l'intrigue sont distribués au compte-gouttes. De fait, il entretient si bien le mystère que le spectateur se trouve, à l'instar du protagoniste, quelque peu bluffé par la conclusion hâtive. À des lieues de TOURNÉE, incursion échevelée dans l'univers des cabarets, Amalric signe une mise en scène élégante et intimiste à laquelle il insuffle une certaine sensualité brute lors des scènes à caractère sexuel. En revanche, comme pour son précédent film, le metteur en scène tire profit du décor de la province française, accentuant du coup le sentiment de solitude de cet homme voulant échapper à une maîtresse envahissante et à des voisins aux regards indiscrets. Entouré d'actrices de talent qu'il dirige avec doigté, l'acteur livre une bonne prestation, plus sobre qu'à l'accoutumée. (Texte rédigé en mai 2014, durant le Festival de Cannes)
Texte : Manon Dumais
Céline Gobert - 24 Images
Le moteur du mystère (et du film) ronronne tout du long par cette puissance de l'évocation et ce goût du détail, maîtrisés par un Amalric tout dédié à la simplicité simenonienne de son discours (l'homme, face à la passion charnelle, n'est qu'une marionnette) et à la complexité de ses motifs de cinéaste.
Marc-André Lussier - La Presse
En portant à l'écran le roman policier de Georges Simenon, Amalric affiche un sens remarquable de la mise en scène. Tout en laissant libre cours à ses envies de lyrisme, le cinéaste, qui propose ici son quatrième long métrage, s'en tient à l'essentiel en utilisant un langage cinématographique très pur.
Franck Nouchi - Le Monde
Tourné en format 1,33, (...) LA CHAMBRE BLEUE est un polar qu'on placerait volontiers au point de jonction d'Alfred Hitchcock et de François Truffaut. (...) Mais le plus beau (...) est (...) dans des plans, le plus souvent fixes, d'une grande originalité, qui scandent le film en de splendides clairs-obscurs.
Marie-Elisabeth Rouchy - Le Nouvel Observateur
Comme chez Simenon, le mystère continue de planer sur les amants une fois le jugement prononcé. L’essentiel est ailleurs, dans la confrontation de Julien avec les policiers puis le juge, où passent, (...) palpables, les émotions que ses confessions taisent. C’est dans cette palette de sensations quasi indéchiffrables que le film réussit à surprendre.
Éric Libiot - L'Express
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
On est bluffé par la mise en scène impressionniste de Mathieu Amalric, son sens du cadre et du détail, sa manière de s'attarder, avec (...) sensualité [et] élégance, (...) sur un rai de lumière, un drap froissé, une goutte de sueur qui perle sur la peau, une étreinte, un soupir. (...) Un film charnel, intriguant, saisissant.
Cyrille Latour - Les Fiches du Cinéma
(...) un des plus nébuleux romans de Georges Simenon. (...) un roman inadaptable. Et pourtant, Mathieu Amalric, épaulé par l'actrice Stéphanie Cléau, relève haut la main le défi de cette adaptation. Il parvient même à trouver une forme cinématographique en totale adéquation avec le style de l'écrivain.