Can. 2013. Drame de Denis Côté avec Pierrette Robitaille, Romane Bohringer, Marc-André Grondin. En libération conditionnelle, une sexagénaire bourrue s'établit dans l'ancienne cabane à sucre familiale, où la rejoint l'amante française qu'elle a connue en prison. Histoire d'amour et de rédemption originale et touchante. Récit elliptique au dénouement inattendu. Habile mélange des genres. Mise en scène épurée, très précise. Composition remarquable de P. Robitaille. (sortie en salle: 6 septembre 2013)
En libération conditionnelle, une sexagénaire bourrue s'établit dans l'ancienne cabane à sucre familiale, où la rejoint l'amante française qu'elle a connue en prison. Histoire d'amour et de rédemption originale et touchante. Récit elliptique au dénouement inattendu. Habile mélange des genres. Mise en scène épurée, très précise. Composition remarquable de P. Robitaille. (sortie en salle: 6 septembre 2013)
Denis Côté (CURLING, BESTIAIRE) épate avec cette histoire d'amour et de rédemption originale et touchante, qui s'avère beaucoup plus écrite que ses oeuvres précédentes. Et ce, tant pour la conception des personnages, d'une réelle épaisseur psychologique, que pour l'écriture des dialogues, plus abondants et percutants qu'à l'habitude. Naviguant entre légèreté et gravité, mélangeant avec fluidité les genres cinématographiques, le récit elliptique ménage habilement les fausses pistes, jusqu'à un dénouement inattendu - une constante chez Côté -, qui verse dans un humour noir déstabilisant et un onirisme aussi subtil que désarçonnant. Fidèle à lui-même, le cinéaste signe une mise en scène épurée, très précise, rehaussée à point nommé par une musique percussive angoissante. Habituée des rôles comiques (C'T'À TON TOUR, LAURA CADIEUX, NUIT DE NOCES) Pierrette Robitaille offre ici une composition dramatique mémorable, tour à tour dure, narquoise, tendre et poignante. Ce qui n'enlève rien à Marc-André Grondin, solide en fonctionnaire idéaliste, ni à Romane Bohringer et Marie Brassard, pleines d'aplomb dans des rôles aux fascinantes zones d'ombre.
Texte : Louis-Paul Rioux
Anne-Christine Loranger - Séquences
Comme dans les westerns, rien n'est expliqué des méchants ou même des bons. Pas de psychologie, de motivation ou de passé. (...) Les personnages sont ce qu'ils sont, un point c'est tout. C'est au spectateur d'inventer son histoire, comme dans les films de genre.
Denis Côté - Le Journal de Montréal
"Il y a un désir d'en donner un peu plus. Je reste moi-même. Ce que j'aime, c'est que ce sont des femmes qui se disent en pleine face ce qu'elles ont à se dire. Il y a moins de faux-fuyants, même si le plaisir de la fausse piste est encore là."
Mathilde Blottière - Télérama
En misant sur l'ellipse (...), Denis Côté maintient l'atmosphère menaçante de ce huis clos en forêt. Et réussit des trouées de violence au grostesque glaçant. La musique contribue à maintenir le spectateur aux aguets. De même que la nature indomptée de Romane Bohringer.
Marc-André Lussier - La Presse
Rythmé au son d'une musique tribale, ce conte bascule progressivement vers le réalisme fantastique. (...) Pierrette Robitaille (...) offre ici une composition remarquable. Son jeu dépouillé, très sobre, est tissé du «vécu» d'une femme revenue de tout.
Véronique Harvey - 24 Heures
(...) VIC + FLO ONT VU UN OURS propose un judicieux mélange de drame, de grotesque et d'humour, avec des dialogues beaucoup plus soutenus et une facture visuelle à mi-chemin entre réalité et fiction.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
Adepte de l’ellipse et de l’allusion, (...) [l']univers ironique et intrigant [de Denis Côté] s’empare de la vie quotidienne pour la tisser d’étrangeté, dériver vers des dénouements stupéfiants, marqués par l’humour loufoque, notamment dans la scène finale qui mêle la violence et le dérisoire. Après la terreur, le rire...
Sandrine Marques - Le Monde
Pierrette Robitaille (...) et Romane Bohringer (...) forment un duo amoureux détonnant. En mettant en scène ce couple qui est la proie d'une impitoyable prédatrice, Denis Côté poursuit, dans la continuité de son précédent documentaire, BESTIAIRE, sa réflexion sur l'animalité.
Denis Côté - Ciné-Bulles
"En écrivant VIC ET FLO..., j'ai ramené une vieille question: comment sortir le spectateur de sa zone de confort? Je ne m'intéresse pas aux spectateurs qui s'assoient dans la salle et attendent des solutions. Moi-même, je ne suis pas de ce type de cinéphile."
Luc Laporte-Rainville - Ciné-Bulles
(...) VIC ET FLO... est la jonction du radicalisme artistique et du classicisme narratif, l'occasion en or pour Côté de jouer en équilibriste sur la corde raide séparant l'expérimentation de l'art populaire.
Par : Jason Plante, Gatineau
Vous devriez changer le nom de Jutra en Gala du cinema Quebecois a cause de la pedophilie de Jutra. Ils veulent trouver un nom? Pourquoi pas les Oscars Quebecois??? Ca sonnerait juste, surtout avec ce film a la technique parfait, a la distribution inegalable (Marie Brassard en ours, Pierrette Robitaille en gazelle sortant de prison, en MA Grondin qu'on a connu dans CRAZY ici en chef de liberation conditionelle)... A vrai dire, je ne m'entends pas tres bien avec les ours, surtout qu'elles ont tournees lesbiennes alors en prison...
J'attribue à ce film la Cote