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À la merveille (To the Wonder)

É.-U. 2012. Drame sentimental de Terrence Malick avec Ben Affleck, Olga Kurylenko, Rachel McAdams. Le doute s'installe dans la relation d'un couple franco-américain ainsi que dans le coeur d'un prêtre dont la foi vacille. Objet de cinéma singulier mais pompeux. Mise en scène organique et sophistiquée. Photographie chaleureuse. Acteurs de première force défendant des personnages flous. (sortie en salle: 26 avril 2013)

Général
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À la merveille (To the Wonder)

Général Général

É.-U. 2012. Drame sentimental de Terrence Malick avec Ben Affleck, Olga Kurylenko, Rachel McAdams.

Le doute s'installe dans la relation d'un couple franco-américain ainsi que dans le coeur d'un prêtre dont la foi vacille. Objet de cinéma singulier mais pompeux. Mise en scène organique et sophistiquée. Photographie chaleureuse. Acteurs de première force défendant des personnages flous. (sortie en salle: 26 avril 2013)

Pour Neil et Marina, tout a commencé lors d'un voyage à l'abbaye du Mont Saint-Michel, mieux connue sous le nom de La Merveille. La passion impérieuse entre ces deux êtres beaux et insouciants décide Marina, Française d'origine ukrainienne, à partir s'établir avec sa fillette chez Neil, inspecteur en environnement dans une petite ville de l'Oklahoma. Là, pourtant, rien ne se passe comme prévu. Alors que le quotidien effrite la romance et que Neil refuse de l'épouser, Marina fait la connaissance d'un autre exilé: Quintana, un prêtre catholique dont la foi vacille. Tandis que la jeune femme retourne vivre à Paris, Neil renoue avec une amie d'enfance, dont il tombe amoureux. Mais cette promesse de nouveau départ est compromise par des nouvelles inquiétantes sur les déboires en France de son ex, envers qui il se sent une responsabilité.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Une photographie chaude et sensuelle signée Emmanuel Lubezki, des jeux de focales d'une grande délicatesse, un montage organique, des contre-plongées saisissantes, des contre-jours élégants: c'est tout l'arsenal stylistique habituel de Terrence Malick qui se déploie dans TO THE WONDER. Ici manquent pourtant cette grâce et ce sens inné de la transcendance, qui font des films de l'auteur de DAYS OF HEAVEN, THIN RED LINE et TREE OF LIFE des objets uniques et profonds. En comparaison, la beauté de celui-ci apparaît plutôt plastique et systématique. Alourdies par une succession de voix-off aux déclarations sentencieuses et parfois prosélytes, les séquences finissent par devenir répétitives, sans produire l'effet hypnotique recherché. Défendant des rôles aux contours flous, Ben Affleck, Olga Kurylenko, Javier Bardem et Rachel McAdams donnent l'impression d'errer dans ce film au mysticisme plus pompeux que solennel, plus désincarné que métaphysique.

Texte : Helen Faradji

Revue de presse

Trop de beauté

Alors que la caméra (...) multiplie de superbes (...) travellings avant et arrière (...) sur les plages de Bretagne et à l’abbaye du Mont-Saint-Michel (...), Malick se parodie, voire se caricature, tristement. (...) À trop vouloir épurer le fond et la forme, le réalisateur aurait-il oublié d’y insuffler un supplément d’âme?

À la merveille Terrence Malick

Complaisance lassante

Impression de déjà-vu, sensation de lassitude (...) devant cette caméra qui (...) flotte ou ondule systématiquement. (...) Le film n'est pas nul, il s'annule. Se perd à force de planer sans jamais se poser. Trop peu de moments de grâce réelle, beaucoup de redite et un imaginaire pauvre.

À la merveille Terrence Malick

Coup de griffe en forme de zéro pointé

Refusant la narration et les péripéties, Malick se balade dans une sorte de grand maelström d'images d'où émergent Ben Affleck (...), le Mont-Saint-Michel et des champs de blé. Il y a du cinéma, certes, et certaines séquences possèdent une grâce élégiaque incontestable, mais au service de quoi, hein? Zéro.

À la merveille Terrence Malick

Calamiteux

La déception est énorme. (...) Sur le thème du triangle amoureux, Terrence Malick nous assomme de dialogues d’une rare indigence, sur fond de philosophie de comptoir. C’est beau, long, et terriblement ennuyeux.

À la merveille Terrence Malick

Terrence Malick tombe de son arbre

L'inspiration, grâce à laquelle Malick sublimait le ridicule du mysticisme de pacotille de L'ARBRE DE VIE, fait défaut. (...) Le sentiment d'assister à un clip de propagande pour l'Évangile se double du regret amer que Terrence Malick n'ait pas autre chose à conter, lui qui conte à merveille.

À la merveille Terrence Malick

Abandonné aux ténèbres par Dieu?

(...) À LA MERVEILLE (...) s’avère être dans la pure continuité esthétique de L'ARBRE DE VIE. Là encore, le son laisse l’essentiel de la place à l’image, l’action à la contemplation et l’analyse à la méditation. Le propos de plus en plus religieux recevra l’accolade ou suscitera le rejet.

À la merveille Terrence Malick

Le Poème prière de Terrence Malick

Conçu dans une continuité certaine avec [L'ARBRE DE VIE], ce nouveau long métrage relève de la réflexion philosophique et spirituelle sur l’amour terrestre et l’amour divin, ainsi que du poème prière explicitement assumé, dont la mélancolie résonne comme une déchirante supplique.

À la merveille Terrence Malick

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