É.-U. 2012. Drame sentimental de Terrence Malick avec Ben Affleck, Olga Kurylenko, Rachel McAdams. Le doute s'installe dans la relation d'un couple franco-américain ainsi que dans le coeur d'un prêtre dont la foi vacille. Objet de cinéma singulier mais pompeux. Mise en scène organique et sophistiquée. Photographie chaleureuse. Acteurs de première force défendant des personnages flous. (sortie en salle: 26 avril 2013)
Le doute s'installe dans la relation d'un couple franco-américain ainsi que dans le coeur d'un prêtre dont la foi vacille. Objet de cinéma singulier mais pompeux. Mise en scène organique et sophistiquée. Photographie chaleureuse. Acteurs de première force défendant des personnages flous. (sortie en salle: 26 avril 2013)
Une photographie chaude et sensuelle signée Emmanuel Lubezki, des jeux de focales d'une grande délicatesse, un montage organique, des contre-plongées saisissantes, des contre-jours élégants: c'est tout l'arsenal stylistique habituel de Terrence Malick qui se déploie dans TO THE WONDER. Ici manquent pourtant cette grâce et ce sens inné de la transcendance, qui font des films de l'auteur de DAYS OF HEAVEN, THIN RED LINE et TREE OF LIFE des objets uniques et profonds. En comparaison, la beauté de celui-ci apparaît plutôt plastique et systématique. Alourdies par une succession de voix-off aux déclarations sentencieuses et parfois prosélytes, les séquences finissent par devenir répétitives, sans produire l'effet hypnotique recherché. Défendant des rôles aux contours flous, Ben Affleck, Olga Kurylenko, Javier Bardem et Rachel McAdams donnent l'impression d'errer dans ce film au mysticisme plus pompeux que solennel, plus désincarné que métaphysique.
Texte : Helen Faradji
Manon Dumais - Voir
Alors que la caméra (...) multiplie de superbes (...) travellings avant et arrière (...) sur les plages de Bretagne et à l’abbaye du Mont-Saint-Michel (...), Malick se parodie, voire se caricature, tristement. (...) À trop vouloir épurer le fond et la forme, le réalisateur aurait-il oublié d’y insuffler un supplément d’âme?
Jacques Morice - Télérama
Impression de déjà-vu, sensation de lassitude (...) devant cette caméra qui (...) flotte ou ondule systématiquement. (...) Le film n'est pas nul, il s'annule. Se perd à force de planer sans jamais se poser. Trop peu de moments de grâce réelle, beaucoup de redite et un imaginaire pauvre.
Éric Libiot - L'Express
Refusant la narration et les péripéties, Malick se balade dans une sorte de grand maelström d'images d'où émergent Ben Affleck (...), le Mont-Saint-Michel et des champs de blé. Il y a du cinéma, certes, et certaines séquences possèdent une grâce élégiaque incontestable, mais au service de quoi, hein? Zéro.
Alain Grasset - Le Parisien
La déception est énorme. (...) Sur le thème du triangle amoureux, Terrence Malick nous assomme de dialogues d’une rare indigence, sur fond de philosophie de comptoir. C’est beau, long, et terriblement ennuyeux.
Isabelle Régnier - Le Monde
L'inspiration, grâce à laquelle Malick sublimait le ridicule du mysticisme de pacotille de L'ARBRE DE VIE, fait défaut. (...) Le sentiment d'assister à un clip de propagande pour l'Évangile se double du regret amer que Terrence Malick n'ait pas autre chose à conter, lui qui conte à merveille.
Jean Roy - L'Humanité
(...) À LA MERVEILLE (...) s’avère être dans la pure continuité esthétique de L'ARBRE DE VIE. Là encore, le son laisse l’essentiel de la place à l’image, l’action à la contemplation et l’analyse à la méditation. Le propos de plus en plus religieux recevra l’accolade ou suscitera le rejet.
Arnaud Schwartz - La Croix
Conçu dans une continuité certaine avec [L'ARBRE DE VIE], ce nouveau long métrage relève de la réflexion philosophique et spirituelle sur l’amour terrestre et l’amour divin, ainsi que du poème prière explicitement assumé, dont la mélancolie résonne comme une déchirante supplique.
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.