Fr. 2007. Film d'animation de Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud . De 1978 à nos jours, les expériences d'une jeune Iranienne au tempérament frondeur. Adaptation vive et réjouissante des romans illustrés autobiographiques de M. Satrapi. Humour mordant et impertinent. Critique sociale et politique implacable. Animation fluide. Ligne claire du dessin, en noir et blanc. Performance vocale fort expressive. (sortie en salle: 11 janvier 2008)
De 1978 à nos jours, les expériences d'une jeune Iranienne au tempérament frondeur. Adaptation vive et réjouissante des romans illustrés autobiographiques de M. Satrapi. Humour mordant et impertinent. Critique sociale et politique implacable. Animation fluide. Ligne claire du dessin, en noir et blanc. Performance vocale fort expressive. (sortie en salle: 11 janvier 2008)
Secondée par le talentueux animateur Vincent Paronnaud, Marjane Satrapi signe une adaptation vive et réjouissante de sa série de romans illustrés autobiographiques. L'humour mordant, l'impertinence, voire la vulgarité de certains dialogues, ainsi que les apartés fantaisistes, servent avec bonheur une critique sociale et politique implacable. En plus d'être un témoin privilégié des nombreux bouleversements qui ont marqué l'histoire récente de l'Iran, la frondeuse héroïne de cet attachant récit d'apprentissage reçoit une ou deux leçons d'humilité propres à définir l'adulte qu'elle deviendra. Sur le plan technique, des dessins au noir et blanc épuré, dont la ligne claire évoque celle de Hergé, sont animés avec une belle fluidité. Par contraste, certains décors apparaissent plus complexes et raffinés, avec par moments d'intéressants jeux d'ombres chinoises. Enfin, les performances vocales, au premier chef celle de l'expressive Chiara Mastroianni, forcent l'admiration.
Texte : Louis-Paul Rioux
Jean-Christophe Laurence - La Presse
Tout cela est raconté avec une décapante honnêteté, dans un mélange réussi d'humour et de gravité. (...) Mais sa charge contre la dictature iranienne, qu'elle dépeint comme violemment répressive des libertés individuelles (en particulier celles des femmes) nous offre heureusement bien plus que les clichés ordinairement mis de l'avant par la propagande du gouvernement Bush. (...)
André Lavoie - Le Devoir
La grande simplicité graphique de PERSEPOLIS met en évidence la franchise, la témérité et l’humour de Marjane Satrapi, décrivant la débâcle de son pays mais aussi ses dérives personnelles, comme sa dépression, son mariage raté ou encore ses simples errances d’adolescente éprise de musique heavy metal ou de romances à l’eau de rose.
Rachel Haller - Ici
Que les inconditionnels de la bd se rassurent. La version grand écran a su conserver l’esprit, la pertinence mais aussi le trait. On retrouve avec bonheur les lignes pures, les noirs et blancs très Murnau, agrémentés cette fois de parenthèses oniriques plus art nouveau. Le tout porté par les voix de Catherine Deneuve, Danielle Darrieux et Chiara Mastroianni.
Manon Dumais - Voir
Captivant de la première à la dernière image, ce film d'animation saura plaire aux cinéphiles peu friands de bédé puisqu'en s'inspirant de l'expressionnisme allemand et du néoréalisme italien, les réalisateurs ont créé un univers unique où la poésie, l'émotion et l'humour servent parfaitement ce récit tour à tour instructif, ludique et prenant.
Alain Spira - Paris Match
Ce dessin animé en noir et blanc se pare de toutes les couleurs de l'esprit. Le graphisme possède cette simplicité élégante qui donne de la consistance aux personnages. PERSÉPOLIS mêle le rire aux larmes, sans faire d'impasse sur les ravages de la dictature islamiste (...). Drôle et poignante, éducative et captivante, cette comédie dramatique politique devrait être projetée dans tous les lycées.
Olivier de Bruyn - Première
Émerveillés, on découvre le film, qui réinvente le récit d'origine mais réussit l'exploit de provoquer le même effet euphorique et émotionnel. Inventif au détour de chaque scène, d'une simplicité déconcertante, PERSÉPOLIS raconte l'oppresion, la trouille, le ridicule, la joie, les élans amoureux, érotiques, et des tonnes d'autres trucs sans jamais simplifier, édulcorer, édifier.
Éric Loret - Libération
Tout ou presque a déjà été dit sur la fabrication de cette adaptation qui, une fois n'est pas du luxe, rend parfaitement le livre sans être platement fidèle. (...) Et le plus fort, c'est d'avoir obtenu une telle homogénéité, une fluidité parfaite en jonglant avec des styles et des niveaux de représentation différents, plus ou moins fouillés, plus ou moins ironiques.
Élodie Lepage - Télé Ciné Obs
Arrivée en France (...), Satrapi publie (...) quatre BD en noir et blanc sur sa vie en Iran (...). Réalisé avec Vincent Paronnaud, PERSÉPOLIS en est l'adaptation libre et fidèle: même réalisme stylisé, sur la forme; un plus grand souci d'universalité, sur le fond. Cette fresque a beau brocarder l'Iran du Shah et des mollahs (...), le récit est autant intime que politique. Le tout porté par un humour ravageur.
Dominique Widemann - L'Humanité
Précision du découpage, fluidité des enchaînements, expressivité du dessin et des mouvements, qualité des comédiens ou encore choix musicaux, tout concourt à la cohérence et à la force de l’ensemble. Le film semble tout au long touché par la grâce (...) au terme de trois ans de travail durant lesquels rigueur et inventivité ne semblent pas s’être quittées.
Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope
Tout en conservant l’âme de la BD, le duo a réussi à trouver un autre style de narration, à créer de nouvelles scènes. On est autant touché par la personnalité mélancolico- frondeuse de Marjane que par son cercle familier (...). PERSÉPOLIS entremêle avec brio la saga familiale et la fresque réaliste de la société iranienne, la tragédie, l’humour et la lucidité.
Par : Jason Plante, Gatineau
Ça c'est en plein le genre de film qui me branche!!! Pourquoi? Parce qu'à brule-pour-point, nous, étant gais, conaissont la détresse de cette petite Marjie, dans une Iran plaquée de 120 révoltes qu'on ne COMPREND PAS!!! (C'est pas de nos ognons, anyway...) Je ne savais pas que ça sort d'une bd autobiographique, en lisant votre critique, c'est le genre de films de snobs que j'adopte... Vive l'Iran libre (Leur Hollywood, on se comprend bien!!!)
J'attribue à ce film la Cote