L’AVIS DE MEDIAFILM

Artisan appliqué, Érik Canuel s'attaque aux projets les plus divers avec l'idée de maîtriser la mécanique des genres (la comédie romantique avec NEZ ROUGE, le thriller avec LE DERNIER TUNNEL, etc.). S'inspirant cette fois de comédies policières américaines telles que 48 HOURS et LETHAL WEAPON, Canuel développe une intrigue captivante, aux enjeux dramatiques bien sentis, et qui en surface exploite la dualité culturelle canadienne par une abondance de gags et de clichés assumés. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le scénario, riche en rebondissements et bien rythmé, s'articule autour de l'enjeu canadien le plus fédérateur qui soit: le hockey. Outre la texture visuelle rugueuse du film, qui atteste de l'évident sens de l'image de Canuel (issu de la pub), la réussite de BON COP BAD COP tient surtout à la belle chimie qui opère entre ses deux principaux interprètes. En effet, le tandem Huard-Feore fait des merveilles.

Texte : Michel Defoy