Can. 2003. Comédie dramatique de Denys Arcand avec Rémy Girard, Stéphane Rousseau, Marie-Josée Croze. Un jeune et riche financier entreprend d'adoucir les derniers jours de son père, un universitaire atteint du cancer. Scénario touffu dressant un constat cynique des valeurs de la société actuelle. Méditation poignante sur la peur de la mort. Dialogues incisifs. Réalisation assurée. Interprétation un peu disparate. (sortie en salle: 30 août 2007)
Un jeune et riche financier entreprend d'adoucir les derniers jours de son père, un universitaire atteint du cancer. Scénario touffu dressant un constat cynique des valeurs de la société actuelle. Méditation poignante sur la peur de la mort. Dialogues incisifs. Réalisation assurée. Interprétation un peu disparate. (sortie en salle: 30 août 2007)
Après une décennie d'expériences plus ou moins concluantes (LOVE AND HUMAN REMAINS, JOYEUX CALVAIRE, STARDOM), Denys Arcand revient en force avec LES INVASIONS BARBARES, une oeuvre beaucoup plus personnelle dans laquelle on retrouve avec bonheur ses formidables talents de scénariste. Plus qu'une suite du DÉCLIN DE L'EMPIRE AMÉRICAIN, le film est avant tout une poignante méditation sur la peur de la mort et le besoin de laisser sa marque. Dans la foulée, Arcand aborde une kyrielle de thèmes d'une actualité brûlante, au sein d'une structure narrative touffue semblable à celle de JÉSUS DE MONTRÉAL. Il en résulte un constat assez cynique des valeurs des sociétés occidentales contemporaines, qui ne va toutefois pas sans quelques simplifications ou facilités. Très bien écrits, les dialogues sont souvent incisifs ou hilarants, mais aussi teintés d'amertume, surtout lorsqu'il s'agit d'évoquer la perte des illusions et les outrages du temps chez des «baby boomers» en conflit ouvert avec leur progéniture. Tout cela est mis en scène avec assurance et sans fioriture. Rémy Girard passe avec aisance de la comédie au drame, aux côtés d'un Stéphane Rousseau efficace et d'une Marie-Josée Croze extrêmement touchante. Cependant, certaines vedettes dans de petits rôles agaçants viennent quelque peu déparer l'ensemble.
Texte : Louis-Paul Rioux
Liam Lacey - The Globe and Mail
THE BARBARIAN INVASIONS can sometimes seem maddeningly scattered and contradictory. The film's targets include public health care, the shallowness of youth, and american patriotism. There are expressions of deliberately politically incorrect bigotry (...) and sexism.
Odile Tremblay - Le Devoir
Un début faiblard, quelques personnages secondaires inutiles, (...) et certaines répliques de trop. Mais le tissage des thématiques arcaniennes crée un puissant motif et [le film] s'inscrit dans la cinématographie québécoise comme un film de haut vol, qui fera date chez nous.
John Griffin - The Gazette
[the film] is distinguished by its seamless, ego-free acting, its brilliant cinematography, sharp, bawdy wit, bracing intelligence, cynicism, innocence, sarcasm and hope. But what has captured critics and early audiences, (...) cannot be explained in words.
Luc Perreault - La Presse
Autant LE DÉCLIN DE L'EMPIRE AMÉRICAIN (...) se voulait drôle, caustique et frivole, autant ce nouveau film cherche-t-il la gravité, le sérieux et la densité. Mais dans les deux cas, on retrouve la même intelligence au service d'un scénario brillamment dialogué (...).
Jean-Philippe Gravel - Ici
Si sa démarche avance à tatons (beaucoup de scènes finissent trop tôt, coupées par des fondus au noir, alors que d'autres paraissent inutiles), elle est parfois brillante et d'une oreille à toute épreuve (...).
Sabine Perouse - ROC
Sans éclat, le récit se déroule de manière limpide (...). Le rythme du film, plutot saccadé au début, devient plus calme à mesure que l'on s'approche de la fin (...). Une des grandes réussites d'Arcand, ce sont ses dialogues. Ils témoignent d'un certain raffinement culturel (...).
A.O. Scott - The New York Times
Its humor is broad and its emotions large and accessible. But it is also, at the same time, a sophosticated and rigorous analysis of recent history, in Quebec and beyond. It is an elegy, a seminar and a long, sloppy party, full of food, wine, maudlin moments and endless conversation.
Nicolas Marcadé - Fiches du cinéma
Un humour noir, tonique, qui permet au film d'esquiver de justesse les gros dangers qui le guettent : manichéisme, discours sentencieux, basculement dans le mélo hollywoodien. Malgré une réalisation purement fonctionnelle, (...) [il] s'impose donc comme un vrai plaisir.
Samuel Blumenfeld - Le Monde
Son film offre peu à voir, sa grammaire est celle du champ/contre-champ, ses comédiens jouent de manière exagérée, les dialogues sonnent faux, entre sentences pompeuses sur l'état de notre civilisation et répliques ordonnées où domine le culte du bon mot.
Philippe Azoury - Libération
Du seul point de vue formel, [le film est] un objet platement photographié, découpé à l'ancienne selon les lois élimées d'un champ/contre-champ mécanique, et à la direction d'acteurs appuyée. Du très strict point de vue de la proposition de cinéma, il n'y a pas grand-chose à attendre.