É.-U. 2001. Science-fiction de Steven Spielberg avec Haley Joel Osment, Jude Law, Frances O'Connor. Programmé pour aimer, un enfant robot rêve de devenir humain. Variations futuristes sur le thème de Pinocchio. Récit visionnaire aussi émouvant que fascinant. Passages d'une féerie insolite. Conception visuelle très imaginative. Jeu touchant de H.J. Osment. (sortie en salle: 29 juin 2001)
Programmé pour aimer, un enfant robot rêve de devenir humain. Variations futuristes sur le thème de Pinocchio. Récit visionnaire aussi émouvant que fascinant. Passages d'une féerie insolite. Conception visuelle très imaginative. Jeu touchant de H.J. Osment. (sortie en salle: 29 juin 2001)
Après avoir développé pendant des années cet ambitieux projet où s'amalgament science-fiction, philosophie, conte et mélodrame, Stanley Kubrick a passé le flambeau à Steven Spielberg quelque temps avant de mourir. Relevant le défi avec l'assurance qu'on lui connaît, l'auteur de E.T. a créé une oeuvre où il parvient dans l'ensemble à concilier sa propre sensibilité humaniste et optimiste avec la conception du monde plus cérébrale et sombre de Kubrick. Il en résulte un film visionnaire qui se présente comme une fable futuriste aussi fascinante qu'émouvante, posant d'intrigantes questions sur la nature humaine et les sentiments. Divisé en trois actes, le film négocie habilement des changements d'ambiance radicaux, évoluant de l'intimisme feutré d'une maison de banlieue à une violence nocturne et urbaine qui rappelle MAD MAX et BLADE RUNNER, pour finalement transporter le spectateur dans un monde où la science-fiction rejoint l'onirisme, la poésie et une féerie insolite. Ce périple hors du commun est illustré avec beaucoup d'imagination et une maîtrise technique absolue. Et pour couronner le tout, soulignons que le jeune Haley Joel Osment arrive parfaitement à nous faire croire à son personnage de robot en quête d'amour.
Texte : Martin Girard
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Ce film est un mélange des styles opposés de Spielberg et Kubrick. Le résultat est intrigant et fascinant, mais pas toujours réussie. Haley Joel Osment est attachant et on a droit à une scène déchirante et certaines passages sont impressionnants.
J'attribue à ce film la Cote
Jean-Philippe Gravel - Ici
(...) en remaniant l'histoire, (...) Spielberg a (...) adouci les angles du projet Kubrick, qu'il sert à l'aune de ses obsessions. Soumettant le récit à sa propre conception du conte, Spielberg fait de David (...) presque un héros biblique, un croisement entre l'enfant éternel qu'est Peter Pan et les juifs pourchassés de LA LISTE DE SCHINDLER.
Luc Perrault - La Presse
Ce ne fut pas facile pour (...) Frances O'Connor d'endosser le rôle de Monica, la mère adoptive de David. Spielberg voulait faire sentir par touches délicates qu'elle se transforme peu à peu en une vraie maman pour David. Certains trouveront qu'il pousse un peu loin la tension émotive, entre les deux.
Juliette Ruer - Voir
A.I. est un film à la fois surprenant et évident; complexe et manichéen; sombre et léger. De toute façon, superbe. Avec deux génies du cinéma aux approches quasi opposées, le résultat ne pouvait être simpliste.
Todd McCarthy - Variety
One of the more surprising contributions comes from composer John Williams. There is still perhaps too much music, but its feel - light, playful and serious by turns - is quite unlike any of the scores he's previously written for Spielberg. (...) Osment again proves himself a superb young actor.
Carole Ménard - Échos Vedettes
A.I. ne souffre d'aucune bavure sur le plan esthétique et technique, mais cette histoire nous rappelant parfois celle de Pinocchio n'arrive pas à nous émouvoir, ou si peu. [Plusieurs] vont sans doute trouver le scénario de Spielberg plutôt simplet et inutilement étiré.
Matthew Hays - Mirror
The first half of the film is quite strong. The performances are solid, the ideas intriguing (...) and, naturally, it's beautifully shot. But Spielberg just can't help himself. (...) A.I. becomes far too sentimental, (...) Spielberg undoes much of the affect a subtler director might have been to muster.
Thibault Leroux - Le Nouvel Observateur
(...) [cette] oeuvre hybride et visionnaire [est] conçue d'après l'idée ambitieuse [de] (...) Kubrick, dont l'ombre plane constamment au long des 146 minutes. (...) Avec une telle parenté, le film promettait de faire des étincelles. Il reste au final plutôt sobre, installé dans ce futur si cher à ses deux concepteurs.
Didier Péron - Libération
Le film (...) est un étrange exercice où la part d'humilité (...) le dispute à la vanité d'avoir quand même le dernier mot. Le monument virtuel kubrickien, que Spielberg détenait en quelque sorte en viager, est tour à tour maladroitement vénéré et joyeusement profané.
Marie-Christine d'André - ROC
[Spielberg] a repris le flambeau, à la mort de Kubrick, en apportant à ce projet sa sensibilité propre. (...) Le résultat est stupéfiant de beauté (les décors sont splendides), de réussite technologique, (...) d'émotion et de poésie (les images de New York sous les eaux).
Odile Tremblay - Le Devoir
Les violons sont au rendez-vous et le dénouement de conte de fées jouera sur leurs cordes. (...) A.I. (...) vaut toutefois vraiment le détour pour ses scènes spectaculaires de mondes artificiels et organiques qui s'entrechoquent, (...) pour l'angoisse perceptible sous les bons sentiments.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Mélange de Spielberg et Kubrick donnant quelques choses de magique, vision futuriste originale, fin de film mémorable et d'une profondeur inégalé, un film qui fait pleurer. De loin, mon film préférer de Steven, par exemple, presque tous le déteste, sauf l'équipe de Mediafilm!
J'attribue à ce film la Cote