Can. 2000. Drame de Michel Jetté avec Dominic Darceuil, Jean-Nicolas Verreault, Ronald Houle. Un jeune délinquant est recruté par une bande de motards criminalisés. Variations intéressantes sur des lieux communs du film de gangsters. Enjeux dramatiques soulignés au crayon gras. Traitement fort crédible. Bon sens du rythme. Interprétation convaincante.
Un jeune délinquant est recruté par une bande de motards criminalisés. Variations intéressantes sur des lieux communs du film de gangsters. Enjeux dramatiques soulignés au crayon gras. Traitement fort crédible. Bon sens du rythme. Interprétation convaincante.
Ce portrait du milieu des motards criminalisés de Montréal se contente d'offrir des variations sur différents lieux communs des films de gangsters. C'est donc le contexte particulier, à la fois très typé et très d'actualité, qui constitue l'intérêt principal de l'oeuvre. On ne peut pas dire que le réalisateur fasse dans les sous-entendus; au contraire, tous les enjeux dramatiques sont soulignés au crayon gras. Toutefois, cette absence de subtilité dans le scénario va finalement de pair avec le milieu décrit et les personnages, qui ne font vraiment pas dans la dentelle. Au-delà des scènes attendues d'initiation, d'affrontements violents, de consommation de drogues et de beuverie, le film se veut surtout un récit «faustien» classique qui raconte la descente aux enfers d'un jeune homme qui perdra au bout du compte bien plus que son innocence. Dans l'ensemble, le film parvient à maintenir un climat fort crédible et le jeune cinéaste orchestre les différents éléments de l'intrigue avec un bon sens du rythme, malgré quelques maladresses dans la réalisation des scènes d'action. Les interprètes ont un jeu parfois appuyé, mais ils livrent tout de même des performances convaincantes, en particulier Ronald Houle dans un rôle à contre-emploi.
Texte : Martin Girard
Odile Tremblay - Le Devoir
Michel Jetté associe leur société à celle des guerriers. Le film ne fait pas l'apologie de cette violence, il démontrera plutôt par l'absurde le danger d'entrer dans la caverne des loups.
André Cédilot - La Presse
Les personnages d'HOCHELAGA et les rôles qu'on fait jouer autant aux hommes qu'aux femmes sont tellement bien campés qu'on croit avoir affaire à de vrais motards. Les scènes d'action sont d'un "réalisme virtuel" à couper le souffle.
Brendan Kelly - Variety
Story unfolds with little dramatic punch, the action sequences are less than exciting, and pic overstays its welcome by at least 20 minutes.
Marc Pigeon - Le Journal de Montréal
Selon le spécialiste, le film très violent qui dure plus de deux heures, ne correspond pas à la réalité des années 2000, notamment au niveau des rites d'initiation présentés et de la structure de l'organisation.
Paul-Henri Goulet - Le Journal de Montréal
Habilement secondé par la productrice Louise Sabourin, ainsi que par le réputé directeur de photographie Larry Lynn, le jeune cinéaste Michel Jetté nous a concocté là un film fort impressionnant qui risque de faire beaucoup de bruit.