L’AVIS DE MEDIAFILM

L'adaptation d'une bande dessinée au cinéma s'est toujours avérée un exercice extrêmement périlleux, d'autant plus lorsqu'une pléiade d'interprètes doit incarner des personnages aussi caricaturaux. De plus, comme chaque lecteur se fait souvent une représentation très personnelle de ses héros, il est facile d'imaginer le potentiel de déceptions. Cela explique peut-être l'aspect mitigé du résultat, mis en évidence par le raccordement plutôt artificiel de parcelles d'intrigues tirées de divers albums. Les péripéties se suivent donc sans grande cohérence à la recherche de gags bon enfant et de références contemporaines pas très appropriées. Les effets spéciaux (qui dénaturent d'ailleurs l'esprit du texte) ne sont pas sans rappeler ceux utilisés dans nombre de films français récents, en particulier dans LES ANGES GARDIENS qui mettait à l'affiche le même duo de vedettes. Reste que si Gérard Depardieu s'impose plus en Depardieu qu'en Obélix et que si Christian Clavier nous rejoue son numéro des VISITEURS, l'inénarrable Roberto Benigni (LA VIE EST BELLE) livre une de ses interprétations hilarantes dont il a le secret.

Texte : Christian Depoorter