Qué. 1986. Comédie de moeurs de Denys Arcand avec Dominique Michel, Rémy Girard, Pierre Curzi. S'étant retrouvés pour un repas dans une villa à la campagne, quatre couples voient leur vie sentimentale remise en question. Vision critique d'un milieu bourgeois intellectuel. Marivaudage disert et effronté. Rythme allègre. Photographie lumineuse. Interprétation relevée.
S'étant retrouvés pour un repas dans une villa à la campagne, quatre couples voient leur vie sentimentale remise en question. Vision critique d'un milieu bourgeois intellectuel. Marivaudage disert et effronté. Rythme allègre. Photographie lumineuse. Interprétation relevée.
Connu pour sa vision critique de la société qui l'entoure, Denys Arcand (RÉJEANNE PADOVANI, GINA) examine cette fois de façon incisive un milieu de bourgeois intellectuels installés dans le confort et l'indifférence. Les prétentions idéologiques, les réflexions cyniques qui masquent une insécurité foncière, les illusions sentimentales et le reste, tout y passe dans un marivaudage disert et effronté. Cela se présente en souplesse dans une photographie lumineuse et sur un rythme allègre. Les comédiens conjuguent leurs efforts dans un jeu d'ensemble qui retient l'attention.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Serge Dussault - La Presse
Le Déclin de l'empire américain tient du tour de force. Après une savante leçon d'histoire sur la décadence des civilisations, (...), on ne parle que du cul pendant une heure et demie avant de conclure aussi à l'échec du grand rêve marxiste. On parle du cul, mais sans tomber dans la bêtise. Ni dans la platitude. (Texte paru en 1986)
Louis-Guy Lemieux - Le Soleil
Le Déclin de l'empire américain possède la beauté picturale et le charisme de Mort à Venise de Visconti; ses comédiens réunis valent bien Gary Cooper dans High Noon (...). On pense aussi à un Bergman avec de l'humour et à un Woody Allen qui serait devenu sérieux. (Texte paru en 1986)
Guy Dewasse - Grand Angle
Nous voilà en présence d'un film original. (...) On pense à Woody Allen, à Éric Rohmer c'est-à-dire au génie du 7e art. (...) Il n'y a aucun temps mort dans ce film. Les paroles coulent et ne laissent pas un moment de répit au spectateur subjugué. (texte paru en 1987)
Michel Perez - Le Matin
(...) Le Déclin de l'empire américain, loin d'être un exercice de mortification, apparaît très vite comme une des comédies les plus brillantes qu'on ait vues depuis l'âge d'or de Joseph L. Mankiewicz. (Texte paru en 1986)
Marcel Jean - Le Devoir
Le Déclin de l'empire américain est un film de l'ici et maintenant. C'est là toute sa pertinence. Arcand a toujours été un cinéaste du constat, un observateur attentif et cynique (...) de la société québécoise. (...) [Ce film] marque définitivement le renouveau qui touche le cinéma québécois depuis un an. (Texte paru en 1986)