Youg. 1979. Chronique de Volker Schlondorff avec David Bennent, Angela Winkler, Mario Adorf. Dégoûté par le monde des adultes, un gamin allemand traverse sans grandir la période du nazisme, manifestant sa colère par des cris perçants et des battements sur un tambour jouet. Adaptation mordante du roman de Günter Grass. Vision satirique de vingt ans d'histoire allemande. Situations tantôt absurdes, tantôt pathétiques. Mise en scène d'un baroque flamboyant. D. Bennent impressionnant.
Dégoûté par le monde des adultes, un gamin allemand traverse sans grandir la période du nazisme, manifestant sa colère par des cris perçants et des battements sur un tambour jouet. Adaptation mordante du roman de Günter Grass. Vision satirique de vingt ans d'histoire allemande. Situations tantôt absurdes, tantôt pathétiques. Mise en scène d'un baroque flamboyant. D. Bennent impressionnant.
Volker Schlondorff s'est attaqué à une lourde tâche en entreprenant de porter à l'écran le roman de Günter Grass, vision grotesque de vingt années tragiques de l'histoire de l'Allemagne. Il l'a fait en un style baroque, parfois flamboyant, où il souligne l'absurdité en même temps que le pathétique des diverses situations. La parabole se fait parfois pesante ou vulgaire, mais l'ensemble impressionne par le mordant de la vision satirique et par les aspects insolites de la mise en scène. Le jeune David Bennent est extraordinairement dirigé.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Maurice Terrail - Ciné-Feuilles
On ne peut s'empêcher d'émettre de sérieuses réserves sur l'emploi d'un enfant (...) dans des scènes parfois obscènes. (...) Mais c'est (...) un film très important dans la mesure où (...) il est le signe d'une mauvaise conscience. (Texte paru en 1992)
Théodore Louis - La Libre Belgique
Il manque au TAMBOUR le "souffle" des chef-d'oeuvre. Ce n'en est pas moins une oeuvre hors série, originale par son thème, intelligemment élaborée dans sa forme. (...) L'interprétation est dominée par un acteur étonnant: le petit David Bennent. (Texte paru en 1979)
François-Régis Barbry - La Vie
Volker Schlöndorff (...) est parvenu à faire du TAMBOUR un film remarquable, une fable originale sur la folie des hommes, un regard impitoyable sur la barbarie nazie. (...) Parfois déroutant et inquiétant, ce film (...) ne laisse jamais indifférent. (Texte paru en 1979)
Jack Kroll - The Gazette
Schlöndorff and his (...) cinematographer Igor Luther have absorbed the sense of place and time that's so important in Grass's epic tale. (...) The film's strong points are its high intelligence and craftsmanship but Grass's novel was driven by passion. (Texte paru en 1980)
Jean Rochereau - La Croix
C'est une réflexion terriblement amère sur la folie des hommes (...), leur soumission au pouvoir (...) et, finalement, le désastre qui anéantit ensemble coupables et innocents. On regrette (...) l'insistance sur des scènes écoeurantes. (Texte paru en 1979)
Michel Perez - Le Matin de Paris
Clair, incisif, vigoureux au départ, LE TAMBOUR plie sous le poids terrible de la matière romanesque de Günter Grass à l'arrivée. (...) Le résultat est inégal, bourré de moments inspirés et de passages à vide. (...) C'est une semi-déception. (Texte paru en 1979)
Michel Marmin - Le Figaro
La lourdeur irrésistiblement teutonique de l'ensemble ne doit cependant pas masquer la qualité et le sérieux de la reconstitution historique, ni la très étonnante prestation du jeune David Bennent dans le role d'Oscar Mazerath. (Texte paru en 1979)
Ron Pennington - The Hollywood Reporter
Overall, THE TIN DRUM is a work of exceptional quality. It offers a challenging experience, which is relayed with considerable visual impact and which is both emotionally and intellectually stimulating. (Texte paru en 1979)
Jean de Baroncelli - Le Monde
Volker Schlöndorff a su faire passer dans les images de son film la dimension épique et le lyrisme du roman de Grass. On le chicanera peut-être sur certains détails de son adaptation, sur certaines ruptures de ton et de rythme. (Texte paru en 1979)
Suzanne Louis - ROC
Une mise en scène ample et diverse. (...) Fable, épopée burlesque, ce film d'une grande audace dans son originalité et son réalisme, porte, à travers le héros, un regard accusateur et sévère sur la montée du national-socialisme et sur la médiocrité des adultes. (Texte paru en 1979)