It. 1969. Drame de moeurs de Bernardo Bertolucci avec Jean-Louis Trintignant, Stefania Sandrelli, Dominique Sanda. Un névrosé s'impose une vie conforme aux normes de la société où il vit et s'inscrit au parti fasciste. Adaptation intelligente du roman d'Alberto Moravia. Évocation d'époque riche en observations critiques. Mise en images nettement stylisée. Interprétation brillante de J.-L. Trintignant.
Un névrosé s'impose une vie conforme aux normes de la société où il vit et s'inscrit au parti fasciste. Adaptation intelligente du roman d'Alberto Moravia. Évocation d'époque riche en observations critiques. Mise en images nettement stylisée. Interprétation brillante de J.-L. Trintignant.
Dans une mise en images nettement stylisée, Bertolucci livre une évocation de l'époque fasciste riche en observations critiques sur les plans politique et psychologique. Le récit, raconté dans la complexité d'un long retour en arrière, se limite à des scènes significatives et composées avec de nettes allusions aux grands maîtres du cinéma d'avant-guerre. Le réalisateur manifeste là un talent de premier ordre et se montre en plein contrôle de ses moyens. Trintignant tient le rôle-titre avec brio.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Jean-Louis Bory - Le Nouvel Observateur
Cette poétisation subtile, à laquelle concourent la couleur, le jeu des ombres (...), la bande sonore (...), n'empêche pas la précision historique. À aucun moment la beauté plastique ne s'embourbe dans l'esthétisme gratuit. (Texte paru en 1971)
Henry Rabine - La Croix
Même dans les pires moments, la beauté règne, brûlante ou macabre, mais qui lustre chaque plan d'une fièvre sourde qui témoigne chez Bertolucci d'une volonté de recherche esthétique aussi affirmée que son désir de critique sociale. (Texte paru en 1971)
Gilles Jacob - L'Express
Le film montre (...) la dégradation d'un homme à travers la décadence d'une époque. (...) Sur ce plan, (...) la maîtrise est complète (...). Il ne s'agit pas de la réussite d'ensemblier d'un Visconti assisté par Leleu, Lalique et Poiret. (Texte paru en 1971)
Luc Perreault - La Presse
Bernardo Bertolucci (...) parvient, à travers un récit très romancé, d'une beauté plastique renversante, à livrer une étude passionnante sur le fascisme (...). La question que se pose Bertolucci (...) : comment devient-on fasciste? (Texte paru en 1971)
Robert-Guy Scully - Le Devoir
Conformisme sur le plan personnel et conformisme sur le plan politique font deux. (...) le romancier Alberto Moravia, et après lui le cinéaste Bertolucci, ont voulu démontrer comment on transpose son conformisme (...) d'un plan à l'autre. (...) Bertolucci a réussi son film. (Texte paru en 1971)