It. 1967. Drame de moeurs de Luis Bunuel avec Catherine Deneuve, Jean Sorel, Michel Piccoli. La jeune épouse d'un chirurgien parisien est victime d'un chantage d'un ami du couple, qui a découvert que le jour, elle se prostitue dans une maison de rendez-vous. Adaptation intelligente et surprenante du roman de Joseph Kessel. Mélange habile de fantaisie et de réalité. Mise en scène d'une rigueur implacable. Jeu remarquable de C. Deneuve. (sortie en salle: 10 avril 1968)
La jeune épouse d'un chirurgien parisien est victime d'un chantage d'un ami du couple, qui a découvert que le jour, elle se prostitue dans une maison de rendez-vous. Adaptation intelligente et surprenante du roman de Joseph Kessel. Mélange habile de fantaisie et de réalité. Mise en scène d'une rigueur implacable. Jeu remarquable de C. Deneuve. (sortie en salle: 10 avril 1968)
Le scénario est conçu de telle sorte qu'il est difficile d'affirmer avec certitude si telle ou telle scène fait partie de la réalité ou de l'imagination de l'héroïne. Le réalisateur Luis Bunuel a donc beau jeu pour exploiter ses phantasmes habituels où les répressions du subconscient entrent en conflit avec les conventions sociales. Le tout se présente dans une mise en scène rigoureuse où la couleur joue un grand rôle. Par son jeu, Catherine Deneuve confère à son personnage une dignité qui fait contraste avec ses activités.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Luc Perrault - La Presse
Il reste en définitive un film très neuf de Bunuel qui le représente fortement mais qu'on pourrait aussi qualifier d'impersonnel si l'on s'attache uniquement à étudier les différents comportements des habitués du salon de Mme Anaïs.
(Texte paru en 1967)
- La Libre Belgique
(...) on chercherait en vain ici de ces extraordinaires instants de délire contrôlé, de cette sourde et fulgurante violence intérieure qui faisait l'originalité de (...) L'ANGE EXTERMINATEUR.
(Texte paru en 1967)
Jean de Baroncelli - Le Monde
(...) l'allusion, la transposition poétique, sont beaucoup plus suggestives en ce domaine que l'imagerie précise. Bunuel le sait bien qui, si souvent, quand sa liberté était brimée, sut évoquer l'enfer sans en montrer les flammes.
(Texte paru en 1967)
Tom Gliatto - People
BELLE DE JOUR isn't especially erotic. Director Bunuel is more interested in ridiculing the pointless life of a bourgeoise than in making psychological sense of his main character.
(Texte paru en 1995)
Jean-François Josselin - Le Nouvel Observateur
(...) BELLE DE JOUR est un chef-d'oeuvre et, ce qui ne gâte rien, un chef-d'oeuvre d'humour où MM. Piccoli et Francis Blanche et Mme Page (épatante dans ce rôle d'Anaïs) s'illustrent pour le meilleur en servant le pire.
(Texte paru en 1986)
René Girod - ROC
BELLE DE JOUR est une véritable réussite esthétique: un excellent montage, des acteurs de grand talent, dont l'interpretation est remarquable, de très belles images et un environnement sonore bien adapté.
(Texte paru en 1993)
Jean-Claude Germain - Le Petit Journal
BELLE DE JOUR est un film de pensée très orthodoxe, très moral même. (...) malgré son apparente audace, [ce film] est un Bunuel très décevant où l'on retrouve tous les défauts de ses moins bons films.
(Texte paru en 1967)
Pierre Billard - Paris-Match
Bunuel traite avec dignité et simplicité le sujet le plus osé qui soit. Tous les acteurs sont remarquables et d'une rare justesse de ton comme sont justes les couleurs automnales qui baignent ce film d'une intensité et d'une force peu commune.
(Texte paru en 1967)
Bernard Kaplan - The Montreal Star
BELLE DE JOUR is a motion picture so absolute in its badness that, in a charitable moment, (...) I had the thought that perhaps Bunuel had set out to make the definitive bad movie. If so, he has come astonishingly close to total success.
(Texte paru en 1967)
Madeleine Garrigou-Lagrange - Témoignage Chrétien
En cette blonde petite fille du marquis de Sade - ange perverti (...), - Bunuel trouve de quoi mitonner l'un de ces bizarres et splendides brouets de sorcière, faits de crapauds et de rayons de lune, dont il est seul à posséder le secret.
(Texte paru en 1967)