É.-U. 1963. Comédie satirique de Stanley Kubrick avec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden. Convaincu que les communistes veulent empoisonner les eaux du globe, un officier d'une base américaine ordonne une attaque nucléaire sur la Russie. Satire féroce du pouvoir politique et militaire traitée sur un ton d'humour noir. Nombreuses scènes d'anthologie. Réalisation inventive et fort soignée. Interprétation savoureusement caricaturale.
Convaincu que les communistes veulent empoisonner les eaux du globe, un officier d'une base américaine ordonne une attaque nucléaire sur la Russie. Satire féroce du pouvoir politique et militaire traitée sur un ton d'humour noir. Nombreuses scènes d'anthologie. Réalisation inventive et fort soignée. Interprétation savoureusement caricaturale.
Le tragique du sujet et le ton d'humour noir sur lequel il est traité ne vont pas sans créer parfois un certain malaise. L'auteur domine toutefois la situation et parvient, avec l'arme de la satire, à stigmatiser l'absurdité d'une guerre nucléaire. Certaines séquences, notamment celles se déroulant dans les quartiers généraux du Pentagone, sont remarquables. Stanley Kubrick (PATHS OF GLORY, SPARTACUS) dirige avec une égale habileté caméras et interprètes. Peter Sellers, savoureusement caricatural, domine une excellente distribution.
Texte : Robert-Claude Bérubé
- Signes du Temps
(...) cela ne va pas très loin, ni dans la satire, ni dans l'humour, ni dans l'élégance de la construction. Les trucages sont énormes et relèvent plus de l'esthétique de la bande dessinée que de la mise en scène cinématographique. (Texte paru en 1964)
- La Presse
Pleurer sur la fin, apparemment inévitable de notre monde, ou rire de l'impuissance des hommes d'État (...). Tout au long de la projection, Kubrick joue sur l'un et l'autre tableau, le rire et le pleur, et, semble-t-il, avec une égale maîtrise. (Texte paru en 1964)
Jean-Louis Bory - Arts
Kubrick a appuyé sur deux ressorts du comique: celui de l'absurde et celui de la monstruosité. (...) il a poussé jusqu'à leur extrémité délirante une absurdité réelle et monstruosité réelle. (...) La colère n'est pas loin. La colère de Guignol. La violence de Jarry. (Texte paru en 1964)
Patrick Schupp - La Crue
DOCTEUR FOLAMOUR est une farce «hénaurme», à la Jarry, c'est Ubu chez les Américains. (...) Le film comporte des moments drôles, et même franchement hilarants, mais aussi des longueurs. La satire, et farfelue en prime, est une arme délicate. (Texte paru en 1964)
Claude Fachard - Le Pélerin
(...) ce qui ressort de cette comédie, c'est que personne ne croit à la guerre atomique. (...) personne n'imagine qu'un conflit dont dépend le sort de l'humanité (...) puisse jamais éclater. (...) Ce film montre que l'hypothèse de la folie doit (...) être envisagée. (Texte paru en 1964)
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
L'une des meilleures comédies noires. Scène finale mémorable.
J'attribue à ce film la Cote