It. 1960. Drame poétique de Alain Resnais avec Delphine Seyrig, Giorgio Albertazzi, Sacha Pitoeff. Dans un somptueux hôtel, un homme cherche à convaincre une femme qu'ils se sont déjà rencontrés. Narration envoûtante inspirée du Nouveau Roman. Montage savant. Mouvements de caméra explorant majestueusement des décors insolites. Musique captivante. Interprétation stylisée.
Dans un somptueux hôtel, un homme cherche à convaincre une femme qu'ils se sont déjà rencontrés. Narration envoûtante inspirée du Nouveau Roman. Montage savant. Mouvements de caméra explorant majestueusement des décors insolites. Musique captivante. Interprétation stylisée.
Caractéristique de la recherche actuelle d'une nouvelle écriture cinématographique, ce film d'Alain Resnais, très littéraire et intellectuel, parvient par sa construction, son montage, son dialogue et ses décors, de même que par la mobilité de la caméra, à créer un climat vraiment envoûtant. La musique ajoute encore à l'atmosphère onirique de l'ensemble et les interprètes sont admirables.
Ado Kyrou - Positif
Certes, ce film est écrit et réalisé avec tant de liberté qu'il échappe presque à ses auteurs, tout en reflétant plus puissamment leurs préoccupations et leur monde personnel. Tels sont, par exemple, les poèmes automatiques. Film, presque de rêve, il s'adresse à la partie onirique du monde de chaque spectateur; il peut donc être interprété de différentes manières selon l'inconscient de chaque élément du public. On peut y entrer par différentes portes (dont certaines sont certes inconnues aussi bien de Robbe-Grillet que de Resnais), on peut aussi refuser d'y entrer et dans ce cas le film n'existe plus. Mais il faut plaindre les spectateurs assez paresseux, ou pourris par les stupides anecdotes des films quotidiens, qui n'y entreront pas, car ce film est un canevas d'une telle richesse qu'il peut enrichir notre monde, aussi différent soit-il du monde de Resnais et de Robbe-Grillet.